Les avocats ont regagné la rue ce jeudi à Alger contre un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika à la veille d’un troisième vendredi de protestation nationale pour lequel la mobilisation s’annonce forte.
Estimés à un millier d’avocats du barreau d’Alger, ils se sont rassemblés ce jeudi 7 mars devant le siège du Conseil constitutionnel, qui étudie, depuis le 4 mars, 21 dossiers de candidatures déposés dans les délais légaux, dont celui de M. Bouteflika. Ils réclament l’invalidation de la candidature à un 5e mandat du chef de l’Etat, au pouvoir depuis 20 ans, scandant « Non au 5e mandat! » et brandissant des drapeaux algériens.
« Nous demandons au Conseil constitutionnel d’assumer ses responsabilités », a soutenu Me Ahmed Dahim, membre du Conseil de l’ordre des avocats d’Alger, alors que ses confrères scandaient.
« Cette candidature est irrecevable », a poursuivi l’avocat soulignant que le dossier devait légalement comporter un certificat médical que l’état de santé de M. Bouteflika ne permet pas de délivrer.
Toutefois le président malade et hospitalisé en Suisse Abdelaziz Bouteflika, a appelé les algériens « à la vigilance contre le risque « de chaos », indique un communiqué de la présidence algérienne.
Agé de 82 ans, Abdelaziz Bouteflika est affaibli par les séquelles d’un AVC depuis 2013. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à travers le pays depuis le 22 février pour demander le retrait de sa candidature à un cinquième mandat lors de l’élection du 18 avril.