L’ONG Amnesty International appelle les sénégalais et les autorités en charge de l’organisation des élections, à prendre toutes les mesures nécessaires pour que l’élection présidentielle de dimanche se tienne dans « un climat libre de toute violence » et garantissant « la liberté » de tous les citoyens « d’exprimer leurs opinions ».
L’ONG de défense des droits humains déplore en outre la violence qui a sévi dans la campagne entraînant la mort d’hommes. « Il est inacceptable que des personnes soient tuées lors de rassemblements politiques et les responsables de ces agissements doivent être identifiés et jugés dans le cadre de procès équitables », citant François Patuel chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Amnesty international de rappeler les faits qui se sont déroulés le 11 février, en pleine campagne électorale, deux personnes ont été tuées à Tambacounda (sud-est) et de nombreuses autres personnes, parmi lesquelles des journalistes, ont été blessées lors de violents affrontements entre des sympathisants du Président sortant Macky Sall, qui brigue un second mandat, et d’El hadj Issa Sall, l’un des quatre candidats de l’opposition.
L’ONG appelle, d’une part, « les autorités à respecter et défendre les droits humains dans le cadre des élections, en particulier les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ». Elle exhorte, d’autre part, les candidats et leurs sympathisants à éviter de recourir à la violence en toutes circonstances.
Amnesty International de dénoncer les pressions subies dernièrement par les organisations non gouvernementales, « l’espace civique s’est amenuisé au cours des derniers mois, avec une intensification des pressions exercées sur les organisations non gouvernementales (ONG) et les militants en faveur de la démocratie ».
L’ONG, demande ainsi aux autorités de ne pas « restreindre de façon arbitraire l’accès à Internet et de faire le nécessaire pour que les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants en faveur de la démocratie puissent continuer d’effectuer leur travail ».