De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Grève de 72H à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Les étudiants ont suspendu leurs cours pour réclamer la finition des chantiers en cours dans le campus pédagogique et la livraison notamment des amphithéâtres.
Ces étudiants, qui ont organisé une assemblée générale suivie d’un sit-in dans l’enceinte de leur institution, disent avoir interpellé le ministre de l’enseignement supérieur sur cet état de fait, en vain. Selon Malamine Diédhiou, président de l’interamicale de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), « nous nous sommes adressés au ministre de l’enseignement supérieur lui rappelant que depuis plus de quatre ans, nos chantiers ne sont pas terminés et pis encore les travaux sont bloqués et les infrastructures non livrées ».
Or, rappelle-t-il, « les chantiers des autres universités qui ont démarré en même temps que les nôtres sont terminés et les infrastructures livrées ».
A l’en croire, « la réponse du ministre a été qu’il allait mettre fin aux différents contrats signés avec les entreprises en charge des travaux des différents chantiers et que cela allait prendre au bas mot 3 mois, nous sommes restés plus de trois mois mais rien n’a bougé et toutes les informations sont verrouillées ».
Pour M. Diédhiou, « nous avons adressé une correspondance administrative au ministre pour le lui rappeler en suivant la voie hiérarchique qui passe par le recteur Courfia Diawara, cette correspondance est restée sans suite ; c’est la raison pour laquelle nous avons choisi la voie du mouvement d’humeur pour nous faire entendre ».
Le président de l’interamicale des étudiants de l’UASZ a prévenu que « cette grève de 72 h n’est qu’un début et qu’un avertissement car si les autorités compétentes ne réagissent pas pour livrer au moins quelques infrastructures nous permettant d’étudier dans de bonnes conditions, nous avons d’autres moyens de revendication en réserve ».
En effet, les étudiants de l’UASZ disent, par la voix de Malamine Diédhiou, « n’attendre que la livraison des amphithéâtres et d’un bloc pédagogique pour devoir patienter la finition des autres chantiers et cela nous permettrait de ne pas migrer vers des établissements primaires et secondaires des quartiers environnants pour y faire cours ».
Ils ont promis de reconduire leur mot d’ordre de grève si d’ici lundi rien n’est fait.