La décision de rejet par la Chambre criminelle de la Cour suprême des pourvois de Khalifa Ababacar dans l’affaire dite de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar a été largement relayée par la presse sénégalaise parvenue, ce vendredi 4 janvier 2019, à Teranganews.
S’agissant du procès en cassation de la caisse d’avance de Dakar, Sud Quotidien titre à sa Une : « La cour suprême déboute Khalifa ».
Ce jeudi, la Cour suprême a confirmé le verdict de la Cour d’appel de Dakar, laquelle avait confirmé le 30 août dernier sa condamnation à cinq ans de prison et au paiement d’une amende de cinq millions, prononcée en première instance le 30 mars dernier.
Selon Sud Quotidien « la cour suprême en sa chambre criminelle a rendu hier, son verdict concernant les 12 recours introduits par les avocats de l’ex maire de Dakar et ses coprisonniers en confirmant le jugement rendu par la Cour d’appel de Dakar le 30 août dernier », a rapporté le journal.
Pour EnQuête, avec ce rejet c’est « l’équation de la candidature ». Mais pour l’un de ses avocats Me Seydou Diagne, « Khalifa Sall est candidat à la présidentielle, nous allons faire un rabat », toutefois pour Me Baboucar Cissé avocat de l’Etat, « cette décision va écarter sa candidature, car elle est définitive ».
Lequel quotidien d’expliquer la décision de la Cour suprême, en soulignant que « tout comme l’avocat général Ndiaga Yade, le juge Amadou Baal et ses conseils ont estimé que tous les 40 moyens présentés par la défense sont mal fondés ».
Et à la Une du journal Le Quotidien : « Khalifa se rabat sur l’arrêt », informe Le Quotidien. Dans les colonnes de Vox Populi, Me Boubacar Cissé soutient qu’ « il est maintenant hors course », notant que c’est la conséquence de la décision de la Cour suprême. De l’avis de Me Seydou Diagne, « Khalifa peut (encore) être candidat (puisque) la Cour suprême n’a pas décidé de l’interdiction de ses droits civiques ».
Le même quotidien fait remarquer que « les avocats de l’ex maire de Dakar jouent sur les délais, ils peuvent attendre le dernier jour pour déposer leur requête. Ce sera au mois de février et la campagne électorale aura démarré ».
Sur le même sujet Sud Quotidien a recueilli les éclairages de Pr Iba Barry Camara, enseignant en Droit pénal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) cité qui soutient que, « le rabat (d’arrêt) sera suspensif, le temps que les chambres réunies de la Cour suprême se prononcent ».
Ce juriste explique qu’ « il y a donc une certitude qui, en l’espèce, pourrait jouer en faveur de Khalifa Ababacar Sall puisque, en réalité, il y a des délais de recours prévus par la Loi organique et qui sont de deux mois (dépôt des conclusions des parties). Jusqu’à cette date, on n’aura pas une décision définitive irrévocable dans le cadre de cette affaire ».
Même son de cloche pour Le Témoin qui explique qu’après le rejet de ses pourvois par al cour suprême « le rabat d’arrêt, (est) la dernière carte de Khalifa Sall », affiche à sa Une le journal.
La publication explique que « théoriquement, l’ex maire de Dakar conserve une chance de participer à la prochaine élection présidentielle à travers du rabat d’arrêt. Et, selon toujours Le Témoin, « cette procédure serait suspensive selon ses avocats, « non suspensive » d’après les conseils de l’Etat », écrit le quotidien.
Les journaux sont aussi revenus sur la présentation de programme du candidat du parti Rewmi Idrissa Seck qui a décliné sa vision une fois à la tête de l’Etat en quatre chiffres.
Le journal nous apprend que, « Idy 2019 » décline programme (1-3-15-45).