Des hommes comme Sidy Lamine Niasse ne meurent jamais.
Oui le Mollah de Sacré Cœur et de Khar Yalla n’est pas mort pour reprendre Birago DIOP dans son recueil « Leurres et Lueurs », 1960, éd. Présence Africaine « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis, Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire Et dans l’ombre qui s’épaissit, Les morts ne sont pas sous la terre Ils sont dans l’arbre qui frémit, Ils sont dans le bois qui gémit, Ils sont dans l’eau qui coule, Ils sont dans la case, ils sont dans la foule Les morts ne sont pas morts ».
Oui Sidy Lamine Niasse reste et demeure parmi nous. Son engagement au service de la presse continuera à être perpétué par les générations actuelles et futures.
La ligne éditoriale de son groupe Walfadjri qui est d’être « la voix des sans voix », continuera à perdurer à travers ceux qu’il a formés et préparés pour assurer la relève tant au niveau de sa télévision, son journal que sa radio.
Sidy Lamine Niasse n’est pas mort, il est à travers tous ceux qui se sentent épris du combat pour la démocratie. Ceux-là qui quelque soit le régime ou les personnes au pouvoir sont prêts à faire face. Non pas pour s’opposer en politiciens, mais pour barrer la route à toute agression contre les libertés individuelles et collectives, toute menace de fragilisation de nos institutions, toute tentative de tripatouillage de la charte fondamentale au profit d’un groupe, d’un homme ou d’un pouvoir. Bref Sidy reste vivant en chacun d’entre les citoyens qui sont mus que par les intérêts de la République.
Oui le Mollah de Sacré Cœur et de Khar Yalla n’est pas mort. Sidy Lamine vit toujours parmi tous ceux qui sont engagés dans la défense des intérêts du peuple palestinien. Un combat qu’il a toujours mené et clamé haut et fort à la face du monde. « La Palestine vaincra », Sidy Lamine Niasse y croyait, un espoir loin d’être annihilé car la cause palestinienne pour laquelle il s’est battu, beaucoup reste déterminé à poursuivre le combat au Sénégal et au-delà de nos frontières.
Sidy Lamine Niasse n’est pas mort. Il est présent à travers ces millions de musulmans voire même d’êtres humains farouches défenseurs de l’Islam et de la Ummah islamique. Ici comme ailleurs, le fils de Mame Khalifa Niasse a su tenir la dragée haute aux pourfendeurs et autres « ennemis » de l’Islam.
Oui le Mollah de Sacré Cœur et de Khar Yalla n’est pas mort. Il est chez tous ceux-là qui sont ambassadeurs de la paix, unificateurs et partisans du dialogue et des relations fraternelles entre nos confréries et entre les religions révélées. Sidy Lamine Niasse demeure présent dans le cœur de tous les amoureux du Coran et de sa propagation, il vit en chacun d’entre les amants du savoir et de la sagesse.
Sidy Lamine Niasse n’est pas mort, il est parmi tous ces entrepreneurs qui font confiance à des jeunes sans expérience pour leur confier des tâches et responsabilités. Une façon de leur permettre d’exercer leur passion qui est le métier qu’ils ont choisi. Sidy le faisait si bien dans le journalisme. Ce n’est pas pour rien qu’il aimait à le rappeler et les confrères pour la majorité ne le démentiront pas, « Walfadjri est une école ».
Fier et heureux d’avoir fait partie de ces jeunes à qui vous avez donné leur chance, voire leur première vraie chance. Mais tristesse et prières remplissent quand même mon cœur depuis l’annonce de votre décès. Mais j’ai bon espoir quant à votre nouvelle destination.
Sidy Lamine Niasse n’est pas mort, il nous a juste devancés dans le voyage aux royaumes des cieux. Ce après avoir accompli avec brio sa mission ici-bas.
Oui mission accomplie Mollah. Votre vie a été utile à votre pays, votre vie a été utile à votre religion, votre vie a été utile à votre communauté, votre vie a été utile à votre famille, votre vie a été utile au monde tout simplement.
Oui le Mollah de Sacré Cœur et de Khar Yalla n’est pas mort, « l’étranger parmi le siens » est juste retourné d’où il vient. Inalilahi Wa Ina Ileyhi Radjihoune le confirme bien.
Va en paix Sidy Lamine Niasse, et rendez-vous est pris au royaume des cieux.