Le militant des droits de l’homme, Alioune Tine, a fait un vibrant plaidoyer pour une dédramatisation des relations entre l’Etat du Sénégal et la société civile, préconisant à ce sujet un dialogue direct entre les deux parties.
«Nous pensons que (pour) les questions de « Y’en a marre », des organisations de la société civile, des organisations des droits de l’homme, il faut dédramatiser les relations avec l’autorité publique », a déclaré M. Tine.
S’agissant des organisations de la société civile, le directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre est convaincu qu’il « faut que les autorités les reçoivent, que le président les reçoive et les écoute » pour aplanir les angles.
Invité du premier numéro du « Grand Oral » de l’Agence de presse africaine (APA), Alioune Tine prône la paix entre les deux parties, « il me semble que nous pouvons gérer de façon pacifique les contradictions que nous pouvons avoir avec l’Etat et avec les autorités. Notre plaidoyer c’est ça ».
L’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), « la société civile a joué un grand rôle dans notre récit démocratique, qu’on le veuille ou non ».
Pour, le président du think-tank Africa Djom, cette dernière « a joué un grand rôle dans la protection des droits fondamentaux de la société civile et même de la société politique », des combats dans lesquels elle n’a cessé d’être «en première ligne ».