Une « erreur » ! C’est l’adjectif choisi par Cheikh Tidiane Gadio pour décrire ses démêlés avec la justice Américaine qui l’a accusé de manœuvrer contre les intérêts des Usa sur fonde corruption.
« L’erreur a été d’accepter de parler par esprit de révolte les accusations sans la présence de mon avocat » a déclaré l’ancien ministre des Affaires étrangères le 21 décembre 2018. En conférence de presse pour lever les « contrevérités », Cheikh Tijane Gadio s’est dit meurtri par « certaines contrevérités ». « J’étais tellement convaincu que toute charge criminelle ne pouvait relever que d’un malentendu ou d’une erreur grave de la justice américaine tant j’étais confiant à mon étique et mes valeurs. Comme c’était le home land security, j’ai pensé que c’est à cause de ma position sur le travel ban imposé au Tchad » a-t-il détaillé. Arrêté au mois de novembre 2017, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise était assigné à résidence pour corruption, blanchiment d’argent, évasion et fraude fiscale. Il était soupçonné d’avoir perçu une commission de Patrick Ho qu’il aurait mis en rapport avec le Président tchadien, Idriss Deby, en vue de garantir les droits pétroliers de la société chinoise au Tchad, en échange de pots-de-vin à hauteur de 400 000 dollars.
Il a été libéré sans explication en septembre 2018. Selon le journal New York Time « les renonciations de ce type s’accompagnent souvent d’accords visant à ne pas engager de poursuites en échange de témoignages ».
Gadio a-t-il accepté de témoigner contre son ancien collaborateur Ho ? En tout cas, Il a affirmé que la justice américaine est jalouse de son indépendance par conséquent elle n’accepte aucune ingérence pour balayer les suspicions d’intervention de Macky Sall. Sur son soutien apporté à Macky Sall, Cheikh Tidiane a expliqué que la « décision de soutenir Macky Sall n’a pas de condition. Nous nous engageons pour le Sénégal. S’il me demande de l’appuyer ou de le conseiller, je le ferai puisse que nous sommes des alliés ».