En attendant le jour du Gamou célébrant la naissance du saut des prophètes Muhammad (Paix et Salut) dans la nuit du lundi 19 novembre au mardi 20 novembre 2018, la cité d’El hadji Malick Sy, capitale de la Tidjaniya vibre au rythme du Bourde (panégyrique sur le Prophète PSL) depuis ce jeudi 8 novembre 2018.
Le Bourda (panégyrique sur le Prophète PSL) a été initiée par Imam Boussayri dès l’apparition de la lune, pendant dix jours successifs avant le Gamou coïncidant avec la nuit de la naissance du Prophète Mohamed (PSL), un chapitre par nuit, en tant que moyen d’éducation au modèle prophétique.
Le premier des programmes du Mawlid est le burde initié par El Hadj Malick lui-même quand de plus en plus de monde a commencé à répondre à son appel à venir commémorer le Mawlid. Le burde, poème long de 10 chapitres, écrit à l’honneur du Prophète PSL par l’Imam Abou Abdallah Mouhamadoul ibn Saïd al-Boussairi, un grand saint et poète égyptien, est lu tous les soirs pendant 10 jours précédant l’anniversaire de la naissance du Prophète.
Le 11ème jour, la communauté se repose avant de célébrer le Mawlid le 12ème jour. Aujourd’hui, le burde est récité dans pratiquement toutes les mosquées du pays avant que les pèlerins ne prennent la direction de Tivaouane pour le Mawlid
En intiant le burde au Sénégal Seydi Elhadji Malick Sy axa sa pédagogie sur trois objectifs principaux:
Le bourde offrait l’occasion à Seydi El Hadj Malick Sy de rassembler tous ses Moukhadams à Tivaouane pour débattre des sujets d’actualités ou religieux avec eux et aussi pour évaluer l’état d’avancement des missions qu’il leur a été confié.
Par Modestie : Seydi El Hadj Malick a laissé des écrits qui peuvent servir de référence RIyy az- Zamân fî mawlid sayyid banî Adnân (Biographie du prophète plus connue sous le titre de Nûniya) et Khilâs ad-zahab fî sîrat khayr al- Arab (Biographie du prophète, plus connue sous le titre de Mimiya), pour ne citer que ceux-ci.
Il y fait montre d’une honnêteté intellectuelle rarement égalée. Il cite toutes ses sources et expose les différences d’interprétations par rapport à tel ou tel évènement. Cette démarche est plus conforme à l’éthique que le fait de dire « je suis le seul à connaître, et le seul à le dire ».C’est pour cette raison, qu’il a laissé de côté ses écrits et nous a ramené le Burda comme référence.
D’après de nombreux exégèses du monde musulman, en composant le Burda, et faisant l’éloge du Prophète (PSL) arrivé au célèbre vers : »Fa Mablahoul Ilmi Fihi Anehou Bacharoune », » Notre conscience nous enseigne que le Prophète (Psl) est un Être Humain comme les autres,… », Boussayri se retrouva du fait de sa paralysie dans l’incapacité de terminer ce vers et le Prophète (Psl) l’apparut et le compléta en ces termes : »Wa Anehou Khayrou Khalkhil Lahi Koullihimi », « (il est certes un être humain)… mais c’est le meilleur des êtres créés par Dieu ».