Adama SENE, correspondant de Téranga News à Saint-Louis.
La prévalence du diabète est à l’ordre de 10,4% au niveau régional. Le taux le plus élevé du pays et qui est largement au-dessus du national estimé à plus de 3,4%, a signalé le président de l’association régional des diabétiques de Saint-Louis. A l’en croire, malgré la forte prévalence de la maladie dans la région Nord, ce qui inquiète le plus les malades ce sont les complications qui peuvent en découler. « Sans stresser les populations, les diabétiques peuvent être victimes d’amputations, d’insuffisances rénales, d’hypertensions artérielles, de cécité, entre autres. Raison pour laquelle, de nombreuses campagnes de sensibilisation et de multiples séances d’explication sont toujours organisées par l’Association des diabétiques de Saint-Louis pour freiner la maladie, malheureusement la pathologie continue toujours de gagner du terrain. Mais avec les partenaires et les professionnels, nous travaillons pour qu’il ait moins de complications possibles chez le malades » a déclaré Doudou Diop en marge des activités de la journée mondiale du diabète. Revenant sur les raisons du taux élevé du diabète dans la région, le président Diop a indexé les mauvaises habitudes des populations saint-Louisiennes comme la sédentarité, l’obésité, le manque de pratiques d’activités physiques et l’alimentation mal saine. « Une étude du Pr Abdou Kane avait montré que plus de 56% de la population ne bouge pas assez et est sédentaire. 48% de la population sont victimes d’obésité et 46% des saint-louisiens sont hypertendus. La mal bouffe est une autre préoccupation, puisqu’à Saint-Louis l’alimentation est très déséquilibrée. Beaucoup de femmes de la zone se dépigmentent et cela favorise le diabète » a-t-il expliqué. L’association des diabétiques de Saint-Louis, a également profité de la célébration de la journée mondiale pour exiger de nouveau auprès des autorités sanitaires, un centre régional du diabète. « On ne comprend pas que la région de Saint-Louis ait le taux le plus élevé du diabète au Sénégal et ne parvient toujours pas à disposer de centre malgré nos multiples demandes. Pourtant des centres sont érigés dans des régions moins touchées que la région Nord avec souvent des taux de 3%. C’est la politique du ministère de la santé que nous ne comprenons pas, parce que cette situation ne se justifie pas. Mais nous espérons que les promesses de nous doter d’un centre en 2019 seront respectées pour le grand bonheur des malades et des populations » a soutenu le président de l’association des diabétiques de Saint-Louis. Avant d’annoncer que les jeunes malades âgés de moins de 18 ans seront pris en charge médicalement par un partenaire pour une période de 04 ans. Pour rappel, le thème 2018 porte sur « Famille et Diabète ».