Mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles, c’est l’objectif de Doyna, « ça suffit ». Un engagement citoyen porté par la styliste Fatima Zahra Sow pour mettre fin à la violence contre les femmes et les filles. Une initiative qui entre dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles.
A l’image de leurs sœurs du monde, les femmes sénégalaises ont décidé de porter le combat contre la violence sexuelle et celle basée sur le genre
Et, pour ce faire entendre, elles ont initié plusieurs actions de sensibilisation. Et « Doyna » en langue wolof qui signifie « ça suffit » pour briser le silence en invitant à une prise de conscience contre des violences qu’elles subissent mais qui avaient toujours été passées sous silence au nom de la soutoura ou encore de la préservation de la quiétude familiale.
Aujourd’hui, les femmes sénégalaises ont décidé de dénoncer tous les actes de violences que la société dominatrice et silencieuse, a pendant longtemps caché. « Doyna » « ça suffit » les actes de violences sexuelles tels que le viol. Pour cela le mouvement Me Too version sénégalaise a vu le jour avec un acte déclencheur, « les propos d’un chroniqueur d’une chaîne de télévision privée de la place qui avait justifié le viol des jeunes filles à la légèreté de leur accoutrement ».
Et depuis ce jour, le débat est porté sur la place publique. Et, les victimes ont franchi le pas en brisant elles aussi le silence. Parce que, quelque soit l’accoutrement de la femme ou de la fille, quand elle dit non c’est non.
La designer De @sofatoo, Fatima Z. BA, à l'origine du mouvement #doyna #genderataya#16daysofactivism #women #liberty #orange #orangetheworld #hearmetoo #nopiwouma #white#amimysisterskeeper pic.twitter.com/vztEuPlQLj
— Aïcha Awa Ba (@awa_aicha) November 26, 2018
C’est dans cette optique qu’elles ont initié une exposition dénommé « lan nga soloone ? en en wolof ou « T’étais habillée comment ? Au Musée de la femme Henriette Bathily à Dakar.
Une exposition qui vaut le détours pour comprendre que les prédateurs qui font de tels actes de violences n’ont rien à faire avec l’indécence ou la décence d’une robe, d’une mini-jupe ou encore la fermeté de cette robe longue qui cachait tous les atours physiques de cette fille qui a été pourtant abusé.
Un tour là-bas vous y verrez la robe longue de cette jeune fille pourtant qui caché tout son corps qui malgré tout a été violé. Alors que « l’habit ne fait pas le viol ».
Alors que dire celui ou celle qui portait un treillis militaire et qui aussi a été victime sans parler cette jeune fille qui bien que portant un jean et un body. Un jean avec toute sa fermeté, a été elle aussi forcé et abusé sexuellement.
Et dans une société complice qui pendant longtemps, les a contraint a courber l’échine et garder le silence sur cette violence qui laisse à jamais des séquelles aussi bien corporelles que dans l’esprit de la victime, elles ont décidé d’élever la voix et de dire maintenant « ça suffit » Doyna.
Et, pour se faire entendre et aider celles et ceux qui ont été abusé de faire la paix avec eux et avec leur passé sans jamais oublier, des rencontres d’échanges sont organisées avec les victimes qui veulent témoigner et inciter à la prise de conscience pour que cesse cette ignominie, qu’est le viol.
Des rencontres pour sensibiliser sur la question de prise en charge psychosociale des victimes d’abus sexuel mais aussi inviter tous les acteurs de la société à faire de ce combat contre les violences surtout basées sur le genre une affaire sérieuse.
Les médias sont aussi sollicité dans ce combat à non seulement à être des leviers de conscientisation mais aussi à prendre en compte en faisant le compte rendu sur les abus sexuel de ne pas remettre le couteau dans la plaie béante et ne pas faire de la victime un coupable expiatoire.
« Doyna » « ça suffit » disent elles en chœur. A l’image de leurs sœurs du monde le Me Too sénégalais va en croisade contre les violences sexuelles que subissent les femmes en particulier.