Adama SENE, correspondant à Saint-Louis.
L’atmosphère reste toujours tendu à l’Université Gaston Berger, suite à la décision des autorités du CROUS de ne pas ouvrir le campus social aux étudiants, sans au préalable la réouverture d’abord des restaurants. Une situation qui a été vigoureusement dénoncée par la coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) au cours d’un face à face avec la presse. Les responsables de la structure estudiantine exigent de l’Etat le paiement des dettes dues aux repreneurs des restaurants et l’ouverture immédiate du campus social, avant qu’ils ne passent à la vitesse supérieure dans la lutte.
Le président de séance de la coordination des étudiants de Saint-Louis a fustigé la situation actuelle de l’UGB qui est dans un état mortifère et moribond. A l’en croire, les ratés de la rentrée de l’année universitaire prouvent à la face du monde le manque de volonté des autorités à accompagner l’enseignement supérieur. « Les œuvres sociales sont inexistantes présentement à l’UGB. Le campus social est fermé et les restaurants sont dans la même situation parce qu’on leur doit une dette de 01 milliard 640 millions de francs CFA. Nous appelons toute la communauté sénégalaise, tous les étudiants, toutes les bonnes volontés épris d’enseignement supérieur à nous accompagner dans cette lutte, parce que c’est un combat que nous allons mener. Il faut arrêter la politique politicienne de l’affaire des étudiants » a déclaré Alioune Gueye. Très en verve le président de séance de la CESL, a également déploré le manque d’anticipation des autorités du CROUS pour éviter cette catastrophique situation. « La direction pouvait régler le problème depuis les grandes vacances, malheureusement les dirigeants sont plus préoccupés par la politique qu’autre chose. Raison pour laquelle, nous interpellons le président de la république et son gouvernement pour que les dettes soient remboursées. Une dette de 1 milliard 640 millions CFA n’est pas une mer à boire pour un gouvernement responsable. S’ils ne se penchent pas sérieusement sur le cas de l’UGB, nous inviterons très bientôt tous les étudiants à Sanar pour passer à la vitesse supérieure » a ajouté M. Gueye. Malgré les dures conditions dont ils font face, les leaders de la CESL affichent leur disponibilité et leur ouverture à rencontrer les autorités universitaires pour que des solutions soient trouvées. « Nous exigeons l’ouverture du campus social parce que l’étudiant n’est étudiant que s’il étudie » a-t-il conclu.