Adama SENE, correspondant à Saint-Louis.
La rentrée 2018-2019 prévue pour ce 04 octobre à l’UGB se déroulera sans les restaurants universitaires. Une situation qui est née de la lourde dette due aux repreneurs des restaurants par la direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS). Raison pour laquelle l’ouverture du campus social est reportée à une date ultérieure au grand dam des étudiants qui reviennent de vacances.
« En raison de l’indisponibilité des restaurants universitaires, la direction du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) informe la communauté estudiantine de l’Université Gaston Berger du report de l’ouverture du campus social à une date ultérieure. Le CROUS, en relation avec les autorités compétentes, met tout en œuvre pour un démarrage effectif des œuvres sociales. Le CROUS communiquera d’autres informations dès que celles-ci seront disponibles », tel est le libellé de l’avis affiché dans différents endroits stratégiques du campus social et pédagogique de l’UGB. Pourtant même si les étudiants ne sont pas encore visibles sur les lieux, ils doivent effectuer ce 04 octobre leur rentrée. A en croire le directeur général du CROUS, si on est arrivé à cette décision, c’est pour éviter des perturbations en ce début d’année universitaire. « Nous devons une ardoise assez salée aux repreneurs des restaurants. Des factures de l’année 2018 sont impayées et des arriérés de l’année 2017 ne sont pas toujours soldés par l’Etat. Les repreneurs des deux restaurants du CROUS sont époumonés par les dettes. D’ailleurs la totalité des dettes dépasse 1 milliard 640 millions de FCFA. C’est pourquoi la direction a pris en toute responsabilité cette décision de ne pas ouvrir les restaurants, en attendant que ces derniers puissent trouver des moyens de fonctionner convenablement » a soutenu Pape Ibrahima FAYE. Avant d’ajouter qu’il ne saurait donner de date précise pour l’ouverture du campus et des restaurants. « La tutelle et le ministère des Finances travaillent d’arrache-pied pour que la situation se décantent rapidement. D’ailleurs le chef de l’Etat avait donné des instructions pour accompagner le CROUS dans son budget après les douloureux évènements du mois de mai dernier, des efforts ont été faits avec une loi rectificative nous octroyant une enveloppe de 720 millions FCFA. Malheureusement 95% de cette somme ont été utilisés pour combler le gap de la masse salariale du personnel du CROUS. Pour le paiement des dettes des restaurants, nous restons suspendus aux décisions du ministre des Finances qui nous a reçus à deux reprises sur instructions du Président de la République » a signalé le DG du CROUS. Du côté des repreneurs des restaurants et autres fournisseurs, on ne sait plus à quel saint se vouer. Pourtant durant les vacances, ils ne sont pas restés les bras croisés. A en croire un des restaurateurs, tout ce qui a été à leurs pouvoirs, a été fait pour que la situation puisse trouver solution avant l’ouverture. « Même si la direction du CROUS n’avait pas pris cette décision, il nous serait impossible de continuer dans ces conditions. Nous sommes assaillis par nos fournisseurs et nos banques pour qu’on les rembourse » a renseigné la source. En attendant l’ouverture du campus social et des restaurants, les étudiants prendront leur mal en patience au retour des vacances.