Décédé à décédé à l’âge de 94 ans ce lundi 1er octobre, Charles Aznavour était ambassadeur de la culture française et de la chanson à travers le monde.
« Malgré le brouillard qui voile [son] timbre », comme il le disait lui-même, Shahnourh Aznavourian, de son vrai nom, aura fait danser et chanter des générations pendant des décennies.
Arménien et fier de l’être
Il a été rebaptisé Charles par la sage-femme qui l’a accouché et incapable d’écrire Shahnourh. Charles Aznavour est né dans le sixième arrondissement de Paris de parents arméniens. Son enfance, il le passe dans un cadre très artistique. Son père, restaurateur, et sa mère, comédienne, reçoivent dans leur établissement, Le Caucase, dans le cinquième arrondissement de Paris, tous les artistes d’Europe centrale de passage dans la capitale.
C’est entre les comédiens, les musiciens, les magiciens, que le deuxième enfant des Aznavourian trouve sa vocation : il veut devenir acteur.
Après quelques essais sur les planches du Théâtre du Petit Monde, c’est finalement la chansonnette qui attire le plus l’attention d’Aznavour, comme il se fait appeler.
Bien qu’amputé de son «-ian », qui trahissait ses origines, Charles Aznavour n’a jamais caché son amour pour le pays de ses parents. Et l’Arménie lui a d’ailleurs toujours bien rendu puisque depuis 2011, à Erevan, un musée est consacré à la vie du chanteur de La Yiddishe Mamma. De plus, en décembre 2008, il avait été fait Ambassadeur d’Arménie en Suisse.
Connu et reconnu dans le monde entier
Les prouesses vocales mais surtout les textes de l’interprète de For me formidable sont connus et reconnus dans l’Héxagone. Ce qui fait de Aznavour une star dans le monde entier. Avec plus de 1200 chansons enregistrées en plus de huit langues, Charles Aznavour a vogué sur les continents. L’Amérique – qu’il aimait tant, l’Australie, l’Asie, le Japon, l’Océanie, sa chère Arménie ou encore la Géorgie natale de son père, les scènes se multiplient mais ne se ressemblent pas. Comme ce soir du 30 mars 1963 où Charles s’est produit pour la première fois en solo à New York. Malgré plus d’une centaine de jour de grève des journaux, la salle est pleine pour venir applaudir « Édouard Saroyan, de Tirez sur le pianiste, de François Truffaut ». Le coup d’envoi de la carrière internationale d’un Charles Aznavour amoureux des voyages, venait d’être lancé.