La communauté mouride célèbre ce jeudi 13 septembre 2018, la naissance de Serigne Abdou Khadre Mbacké, quatrième khalife général des Mourides « Baye Djily » comme on l’appelait était un homme très ferme sur la religion et la sunna du prophète (SAW). Vingt-huit, après sa disparition, celui que l’on appelle « l’imam des imams », reste encore dans le cœur des mourides. Son khalifat fut brève, 11 mois.
Serigne Abdou Khadre Mbacké a vu le jour dans la nuit de vendredi de l’an 1914 à Daroul Alim (Alimoun Khabir) de NDAME. Dès qu’on lui a annoncé l’heureux événement, Cheikh Ahmadou Bamba a convoqué son frère et homme de confiance, Serigne Thierno Ibra Faty (Mame Thierno) de Darou Moukhty pour lui confier la mission de se rendre à Ndame dans le but de faire le nécessaire requis par la circonstance.
Au moment du départ, après lui avoir donné sa bénédiction, le Maître dit à Mame Thierno : « Au nom et par la baraka de ce nouveau-né que tu vas visiter, sache qu’au cours de ton voyage, à l’aller comme au retour, tous ceux que tu auras à rencontrer ou à voir sont préservés des flammes de l’enfer ! «
Ainsi, dès sa naissance, Serigne Abdou Khadre a commencé à incarner le bras vigoureux par lequel, Cheikh Ahmadou Bamba a pourfendu, a fracassé tous les obstacles qui se dressent entre les créatures et leur salut. De tout temps, il a eu une influence bénéfique sur son entourage. Par la parole et par l’exemple, il a toujours eu à cœur d’inciter ses semblables à se consacrer sans réserve à Dieu et à son Prophète (P.S.L.)
L’imagerie populaire a voulu voir en Serigne Abdou Khadr la réincarnation de Cheikh Ahmadou Bamba parce qu’en lui se retrouvent la plupart des traits de caractère qui ont distingué le Cheikh.
Sa mère Sokhna Aminata BOUSSO est la fille de Serigne MBOUSSOBE. Ainsi, de par sa mère, Serigne Abdou Khadre aurait été le neveu du Cheikh s’il n’avait été son fils. De cette naissance, il a hérité d’une piété si profonde que nul n’est surpris que, tout naturellement, il ait exercé, toute sa vie durant les fonctions d’Imam. D’ailleurs, depuis 1968, date de la disparition de Cheikh Mouhammadou Fallilou MBACKE, c’est lui qui a régulièrement officié à la Grande Mosquée de Touba.
Très tôt, sous la férule de Serigne Ndame Abdourahmane LÔ, il a maîtrisé le Coran. C’est pour ensuite se rendre à GUEDE dans le but d’étudier les Sciences Religieuses, études qu’il complétera auprès de Serigne Modou DEME, un érudit incomparable qu’on désigne d’ailleurs par le surnom révélateur de « Alimu Soodaan ».
A l’instar de son Père et Maître, il a désormais inscrit sa démarche sous ce qu’on peut appeler le label « al istikhama », c’est à dire la droiture, cette droiture sous tendue par la mesure, l’équilibre et qui est la marque distinctive des élus de Dieu. Autant le Cheikh disait à qui veut l’entendre que ses ennemis peuvent tout dire de lui sauf qu’ils l’ont vu ou entendu, un jour, faire ou dire quelque chose que Dieu réprouve, autant Serigne Abdou Khadr mettait un point d’honneur à être ce pôle vers lequel convergent tous les cœurs qui cherchent un modèle de droiture susceptible de les conduire sur la voie dénommée « Siraatal mustaxiima. »
Il fut rappelé à Dieu un certain dimanche, 13 mai 1990 à l’âge de 75 ans !