Solennel a été la cérémonie d’hommage à Bruno Diatta. Ce jeudi 27 septembre, la nation a rendu un hommage, vibrant à faire dresser les poils de la tête et provoquer la chair de poule, à l’homme illustre et discret que fut Bruno Diatta.
Rien qu’à l’entrée, une palpable émotion, loin d’être furtive, nous prend à la gorge. Toute l’allée menant vers le palais présidentiel est colorée des drapeaux, hissés, pour la mémoire de Bruno Diatta. Sur les deux tribunes littéralement occupées par sa famille et proches, l’on perçoit, de temps à autre, un membre, caché sa tête dans un mouchoir, laissant ainsi, couler sa peine.
Parce que ce jour lui est dédié, la cérémonie a débuté à l’heure annoncée. Comme pour reconnaître et honorer à travers cela, l’une des grandes qualités de l’homme, la ponctualité, en même temps, trace de respect.
11h, les fanfarons annoncent l’arrivée du Président de la République. Le chef de l’Etat, courbant l’échine pour saluer les drapeaux et témoigner ses respects aux hommes en tenue, marque officiellement l’ouverture des hommages nationaux. Le temps que Macky Sall rejoigne la tribune, les tambours de la République ont fredonné une mélodie, triste, mais belle à la fois, accompagnant le cercueil où est couché, à jamais, M. Diatta.
Le Président a procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs avant son speech. Poignant a été son discours. A travers ses mots, ceux qui ne voyaient M. Bruno qu’à la télévision ont pu cerner la personnalité qui le définissait. Et pourtant, les témoignages n’ont pas été exhaustifs. Mais il en a dit assez pour que soit possible cette étude.
Lorsqu’une âme rejoint les cieux, dresser le portrait de ce qu’a été son parcours scolaire ou universitaire importe peu, en vérité. Il bénéficie plus aux terrestres de s’intéresser aux qualités humaines, professionnelles et spirituelles dont a fait preuve la personne décédée durant le temps qui lui a été imparti. Rare sont ceux qui gagnent l’unanimité dans les témoignages. Pour Bruno Diatta, les mêmes mots reviennent, des qualités que devraient rechercher tout être : discrétion, humilité, serviabilité, ponctualité, efficacité, respect, courtoisie… « la liste est longue, » affirme-le Président.
« Comment s’habituer à la mort quand, en la personne de Bruno Diatta, elle frappe au cœur de la nation, de l’Etat et de la République. Le collaborateur qu’il était, a vécu en homme de synthèse, symbolisant à lui seul, ce qui nous rassemble, au-delà de nos différences et nos diversités.»
Ces termes ne disent pas tout…
Ce que l’on peut retenir de M. Bruno Diatta est que son existence n’a pas été vaine. Il a vécu utilement tout en demeurant sobre, simple et effacé, en serviteur infatigable de l’Etat-nation sénégalaise. Pour une dernière fois, l’hymne de l’adieu s’est fait entendre. Des flûtes, l’on entendait distinctement « Aduna bett nama », la vie nous a encore surpris… Joignant les mains, les yeux accompagnant le cortège funèbre, les membres du gouvernement ont dit « Jerejef Bruno Diatta ». Tout comme, il est certain, que des battements des cœurs des sénégalais émanent un « sincère Merci ».