L’Amicale des Diplômés des Ecoles des Postes (Adep) et le Syndicat national des travailleurs de la Poste (Sntp) sont décidés à faire face à Ciré Dia, directeur général de la Poste. Une sortie qui fait suite à l’affaire du receveur du Bureau de Poste de FANN, relevé à ses fonctions.
Le Syndicat des travailleurs de la Poste (SNTP) et l’amicale des Diplômés des Ecoles des Postes (ADEP) sont prêts à préserver leur outil de travail contre toute personne décidée à le brader.
Réunis ce vendredi 17 août 2018, les deux entités ont fait face à la presse au siège de l’organisation de défenses des droits humains, Amnesty international, pour dénoncer les agissements du directeur général Ciré Dia.
Prétexte le fait que le receveur du Bureau de Poste Fann soit relever de ses fonctions, une semaine après son intervention, au nom de l’Amicale, à la conférence publique sur le thème: « Projet de restructuration de la Poste: enjeux et perspectives ».
Ainsi, l’Adep, préviennent-ils, « ne cédera pas l’intimidation et poursuivra quoi qu’il arrive à exécuter son plan d’action dans le respect de son objet reconnu par les services publics administratifs ».
Une série d’actions a été validée par le Comité directeur et sera déroulée dans les jours à venir afin que cessent ces formes archaïques de violation des libertés d’association et d’expression.
Elle se réjouit de la présence du syndicat, le SNTP qui, à chaque fois que les intérêts et la dignité d’un travailleur sont piétinés, s’érigne en bouclier pour dénoncer la forfaiture.
Et, face à ces agissements qui mettent en péril la paix social au sein de la Poste, les deux entités se disent déterminer à faire face à leur Directeur général, qui disent-ils, « veut faire tout le personnel sur le fonctionnement de la Poste ». Tant qu’il y’aura des agents pour dire « oui », souvent par pur opportunisme, il y aura d’autres pour se poser les vraies questions.
Très remontés contre cette décision, les travailleurs ont fait savoir que « la Poste n’est pas un bien privé. Tous les acteurs organisés doivent contribuer à l’installation d’un climat propice pour tout travailleur qui désire s’épanouir dans son environnement professionnel en préservant sa liberté d’opinion et son droit de jouir de sa dignité ».
L’Adep donc invite les travailleurs et organisations internes à ne pas se rendre complices de certains actes car il y aura tôt ou tard une reddition des comptes.
A l’Etat du Sénégal, elle rappelle que sa responsabilité est entièrement engagée. Les agents sanctionnés ou en voie de l’être sont des citoyens sénégalais entrés à La Poste par des concours nationaux. Ils ont été jusqu’à présent des exemples dans l’exercice de leurs fonctions. Ils n’ont violé aucune obligation professionnelle et se sont évertués à servir dignement dignement ce pays.
Pour les camarades d’Abdou Ndiaye, « Monsieur Dia, quelle que soit sa fonction, ne peut disposer au gré de ses humeurs et avec cette légèreté déconcertante de l’avenir de sénégalais comme lui ».
La constitution du Sénégal dont le respect est garanti par le président de la république, est sans équivoque sur l’égalité de tous les citoyens devant le bien public.