Adama SENE, Saint-Louis.
Combler le déficit de communication et inciter les jeunes en particulier à s’intéresser à la documentation et aux archives, tel a été l’objectif visé par le Réseau des Journalistes pour les activités de l’OMVS (le REJAO) lors de la journée de sensibilisation sur le CDA/ OMVS. Une occasion que les populations de la Langue de Barbarie, les élèves, les leaders d’opinion et autres participants ont saisi pour échanger sur l’amélioration des relations entre ces derniers et l’organisation sous régionale via le centre de documentation et des archives (CDA) qui a été l’objet d’une attaque de jeunes manifestants guet-ndariens en janvier dernier.
Un malheureux incident que le coordonnateur du REJAO a mis sur le compte de déficit d’informations de la population sur le sérieux de structures comme le centre de documentation et des archives de Ndar-Toute. Pour Ahmad Mouslim Diba, il est important que les populations sachent que le CDA est un outil d’intégration des peuples et un bien commun aux quatre Etats que sont le Mali, la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal, donc à préserver. Malgré le rôle stratégique qu’il joue au sein de l’OMVS, le centre de documentation et des archives (CDA), installé depuis plusieurs décennies dans la Langue de Barbarie, est méconnu du grand public. Une anomalie qu’il faut corriger pour tirer le maximum de son utilité. A en croire le directeur du centre, la structure participe à la constitution de la mémoire de l’Organisation et de ses structures, car le CDA est chargé de la collecte, de la conservation, du classement et de la mise en valeur de tous les supports de mémoire, qu’ils soient traditionnels ou issus des nouvelles technologies. « Le centre de documentation et des archives de l’OMVS remplit de multiples missions de service public pour les Etats membres.
Il constitue un patrimoine commun sur tous supports et se révèle un facteur d’identité individuelle et collective. Il traite, conserve et préserve ce patrimoine afin d’en assurer la transmission aux générations futures » a expliqué Babacar Diongue. Avant d’ajouter qu’au CDA, en moyenne, 40 000 documents sont consultés annuellement, un nombre très en dessous de la possibilité du centre. « Car nous disposons des dossiers, registres et actes (rapports, comptes rendus, études, résolutions, courriers, notes, circulaires, déclarations, etc.) couvrant la période du XIXe au XXIe siècle. Il est aussi mis à la disposition du public plus de 337 mètres linéaires de documents textuels, plusieurs milliers de photographies couleur ou noir et blanc des XXe et XXIe siècles, plus d’une soixantaine de vidéos, plus de 8000 documents microfilmés, des centaines de cartes et plans des ouvrages communs de l’OMVS et plus de 4000 fichiers électroniques accessibles à partir du net » a signalé M. Diongue. Au nom du Haut-commissaire de l’OMVS, la directrice de la cellule de communication de l’organisation s’est réjouie de l’initiative du REJAO. « Par cette manifestation, l’OMVS apporte sa contribution aux initiatives locales visant à instaurer des relations de bon voisinage entre nos peuples respectifs mais également entre ses démembrements et les populations locales. Et ceci est une directive du Haut-commissaire qui fait de la communication de proximité, une de ses priorités » a déclaré Amayelle Ka Ndiaye.