Plus de 20 personnes ont par ailleurs été tuées vendredi 20 juillet dans un village près de la frontière nigérienne, à une semaine du premier tour de la présidentielle.
Onze terroristes ont été tués, dimanche 22 juillet, dans le centre du Mali dans une « embuscade » tendue par des islamistes, à l’armée malienne qui a perdu un soldat dans cet incident, a annoncé le ministère de la défense.
« Une patrouille de reconnaissance et de sécurisation » de l’armée malienne « est tombée aux environs de 8 heures dans une embuscade tendue par des terroristes dans la forêt de Soumouni, cercle de Macina, région de Ségou » dans le centre, a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site d’informations.
« Exécution sommaire »
Par ailleurs, « des hommes armés ont attaqué le 20 juillet le village de Tindinbawen, dans la commune de Ménaka », près de la frontière nigérienne, selon un communiqué du Groupe d’auto-défense Imghad et alliés (Gatia).
Le Gatia (pro-Bamako) et le MSA (issu de l’ex-rébellion à dominante touareg) sont deux groupes principalement touareg soutenant la force française « Barkhane » et l’armée malienne.
Les « assaillants ont procédé à l’exécution sommaire de plus de vingt personnes dont des personnes âgées [et des] quelques éléments du poste de sécurité de la coalition », selon le Gatia et le MSA.
Cette attaque « terroriste » a été perpétrée « par un mouvement signataire de l’accord d’Alger », en mai-juin 2015 pour la paix dans le nord du Mali, a ajouté cette coalition sans préciser ce mouvement.
Ces incidents sont signalés alors que le premier tour de l’élection présidentielle au Mali doit se dérouler le 29 juillet.
La communauté internationale au chevet du Mali
Cinq ans plus tard, la communauté internationale est toujours au chevet de ce grand corps malade. Malgré le déploiement d’une dizaine de milliers de casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation au Mali (Minusma), la restructuration amorcée de l’armée malienne, la montée en puissance d’une force régionale, la présence des militaires français de « Barkhane » et des centaines de millions d’euros d’aide, le Mali risque de nouveau d’imploser. Par le centre, où personne ne semble en mesure de contrôler les tensions communautaires qui débordent sur les pays voisins, Niger et Burkina Faso essentiellement.