A la Cour pénale internationale de La Haye, les défenseurs de Laurent Gbagbo ont déposé une requête pour obtenir l’acquittement de l’ex-chef d’Etat ivoirien. En effet, selon ses avocats, les deux années écoulées n’ont en rien permis au procureur d’étayer ses accusations pour crime contre l’humanité et crime de sang. Une requête qui, si elle était acceptée par les juges, permettrait à Laurent Ggabgo de recouvrer la liberté.
« Il n’a rien dans les mains. » Cette affirmation est celle de l’avocat de Laurent Gbagbo à propos du procureur de la CPI et de son dossier d’accusation à l’encontre de l’ex-chef d’Etat ivoirien. Affirmation qui permet à Maître Emmanuel Altit de déposer cette requête en acquittement auprès du tribunal avant même la fin du procès.
En effet, pour la défense, l’absence d’éléments probants concernant les accusations pour crime contre l’humanité durant la crise post-électorale est suffisamment établie pour que l’on cesse là les débats et qu’on libère Laurent Gbagbo.
Pour Maître Emmanuel Altit, la défense n’a pas à répondre aux charges prononcées à l’encontre de son client.
Face à cette requête, l’accusation a jusqu’au 10 septembre pour répondre à la défense. Et le 1er octobre, il y aura un débat pour juger de la pertinence de la démarche. Une démarche dont l’étude pourrait prendre des semaines, indique la défense de Laurent Gbagbo. Et si ce dernier obtenait gain de cause, elle pourrait alors être soumise à un appel de l’accusation. Ce qui retarderait d’autant l’éventuelle libération de l’ex-Président ivoirien.