Alioune Badara SALL, Rufisque.
A quelques jours de la fête de la korité, les sénégalais sont dans la ferveur de la fete marquant la fin du mois béni de Ramadan. A Rufisque, sur les grandes artères sont installées des commerçants qui exposent leurs produits de toute nature. Outre, les préoccupations liées aux habillements, il y’a aussi et surtout le manger le jour de la fête. C’est le cas des oignons, des pommes de terre et autres ingrédients qui participent à donner à la fête son cachet festif. Seulement, ces produits énumérés connaissent des spéculations à chaque approche de grande fête du fait de la forte demande de la population qui dépasse souvent l’offre. D’où les nombreuses plaintes des chefs de famille tenaillés par les difficultés de la vie.
Un tour en ville nous a permis de constater de visu l’état des prix à quatre jours de la fête de l’Aid El Fitr. Dans ce premier magasin sont exposés des marchandises de toute sorte, des produits de consommation très prisés en cette période. Le gérant du magasin Bira Seck nous fait savoir que le prix de l’oignon n’est pas fixe, il évolue en dents de scie. « Loignon connait tantôt des hausses, tantôt des baisses. L’oignon local est plus cher que celui importé. Par rapport à l’année passée, à cette période, le prix de l’oignon avait flambé ». Selon lui, depuis l’arrêt des importations, il ne vend plus l’oignon importé. Le prix de l’oignon importé est entre 275 FCFA et 265 FCFA alors qu’il coûtait jusqu’à 130FCFA. Pour ce qui est de la pomme de terre, le prix est entre 350FCFA et 380FCFA alors que celle importée coutait jusqu’à 600f le kilogramme. Toutefois, c’est la pomme de terre importée qui est plus prisée par les clients et plus facile à écouler. « Si on commande 200 cartons, on est obligé d’en commander d’autres à cause de la forte demande » renchérit-il.
Bira Seck souhaite par ailleurs qu’il n’y ait pas de hausse dans les jours à venir au grand bonheur des populations.
Non loin de là, dans un autre magasin, des produits de consommation sont en vente. Pape Thiaw, l’un des vendeurs, nous fait savoir que « la pomme de terre a connu une hausse avec le sac qui est vendu à 9000 francs CFA alors qu’il coûtait entre 5000FCFA et 6000FCFA avant. Le kilogramme est à 360F. Quant à l’oignon, il est vendu à 7000FCFA le sac alors quil coûtait moins cher ». Toutefois, nos interlocuteurs nous ont confié qu’aussi bien pour l’oignon que la pomme de terre, les produits importés sont ceux que les clients préfèrent le plus. Outre l’oignon et la pomme de tere, les autres produits à savoir la tomate, la moutarde n’ont pas connu de hausse.
Du coté du service départemental du commerce de Rufisque, ce lundi matin, les agents ont effectué un relevé des stocks sur l’ensemble du département. Et le directeur de la structure nous a fait part des résultats qui en sont découlés.
Pour El Hadji Lamine Sakho fait savoir qu’aucune hausse n’est notée sur les prix des denrées de grande consommation. « Les prix de la pomme de terre et de l’oignon ont été fixés par arrêté depuis le mars 2018. Pour l’oignon, le prix bord champ est de 250 francs CFA le Kilogramme, le prix grossiste à 300 francs CFA, le prix au détail à 350 francs CFA au Kilogramme ». Pour ce qui est de la pomme de terre, nous renseigne le chef du service départemental du commerce de Rufisque, le prix bord champ est à 300 francs CFA, le prix grossiste est à 350 francs CFA et le prix au détail à 400 francs CFA. Suffisant pour dire que les produits n’ont pas connu de hausse dans le département de Rufisque. Sur le marché, les prix appliqués sont conformes à l’arrêté de mars 2018. « Une baisse est plutôt notée sur le marché », rassure-t-il. Toutefois, il en appelle à tout un chacun de veiller à la qualité de tous produits mis en vente dans le marché sénégalais surtout en période de fete où la demande est forte.
Pour rappel, le Sénégal a arrêté les importations des produits depuis mars 2018 et ce jusqu’à l’épuisement du stock des produits locaux disponibles. Conséquence, aucun produit importé, oignon ou pomme de terre, n’est en vente sur le marché. « Pour l’heure, des stocks importants sont dans le marché, suffisant pour que les populations puissent s’en procurer », rassure El Hadji Lamine Sakho.