Le match amical entre l’Argentine et Israël avait depuis plusieurs jours dépassé le cadre sportif et créé une polémique incontrôlable. Des militants palestiniens présents devant le terrain d’entraînement de la sélection argentine à Barcelone, ont brandi un maillot de la sélection argentine maculé de peinture rouge sang et les ont apostrophés, en les sommant de ne pas jouer le match. Un nouvel incident qui a, semble-t-il, marqué les joueurs sud-américains, selon les médias argentins. Le ministre argentin des Affaires étrangères Jorge Faurie a indiqué que « les joueurs de la sélection ne souhaitaient pas jouer le match (…) Même le sélectionneur a demandé qu’il n’y ait pas d’autre rencontre et que la sélection se concentre sur le premier match en Russie, le 16 juin ». Pour le ministre, « la campagne qui est devenue virale dans les médias, de menaces aux joueurs, de maillots avec du sang, de menaces à des proches » a pesé dans la balance.
Le maillot de #Messi entaché de peinture rouge ne représente pas une menace de mort contre les joueurs argentins, il symbolise le sang qu’a sur les mains le gouvernement israélien #ArgentinaNotGoing
— Al’ (@alghod) 6 juin 2018
« L’ambassade d’Israël communique avec regret la suspension du match entre les sélections d’Israël et d’Argentine », a déclaré la représentation diplomatique israélienne à Buenos Aires déplorant « les menaces et provocations dirigées contre Lionel Messi, qui ont logiquement suscité la crainte de ses pairs ».
La Fédération palestinienne de football s’est réjouie dans un communiqué de l’annulation de la rencontre et « remercie toutes les parties et les institutions populaires et sportives dans le monde entier pour avoir travaillé sans relâche afin que le message du sport, et du football en particulier, triomphe, et pour avoir refusé que le sport soit utilisé comme (…) un outil de chantage politique».