Lancée depuis 2015, « iCivil », une plateforme burkinabèe pour améliorer l’enregistrement des naissances et permettre à tous les nouveau-nés d’avoir un document d’état civil est en expérimentation dans une dizaine de centres de santé.
Avec un téléphone et un bracelet muni d’un code, l’agent de santé transmet automatiquement les premières données (date, heure, lieu de naissance et nom des parents, etc) par message à l’agent d’état civil. Ces premières informations seront ensuite complétées par les parents de l’enfant. Un nouveau système qui évite les nombreux cas de jugement supplétif pour établir les actes de naissance dans le meilleur des cas.
Environ 25 naissances sont enregistrées au centre médical urbain de la patte-d’oie chaque mois. Ici, c’est l’ancienne méthode qui est toujours d’actualité.
« L’enregistrement des naissances est fait comme d’habitude. Les parents nous présentent les papiers délivrés par les accoucheuses Yerbanga », explique Tanga Jochim, officier d’état civil délégué.
« Avant même de quitter la maternité, vous êtes sûr que l’enfant est déjà enregistré. Aucun enfant ne va échapper à l’enregistrement, » assure Mme Dah, née Dabiré Judith, directrice de l’état civil à la mairie centrale.
Les actes de naissance délivrés plus rapidement
Plus tard, les parents de l’enfant peuvent se rendre à l’état civil pour l’établissement du document d’acte de naissance authentique avec la présentation du bracelet remis le jour de l’accouchement.
« Et quand le parent va venir avec le bracelet, avec tous les autres renseignements, il va imprimer l’acte, poursuit Mme Dah. Ça veut dire que le parent a instantanément l’acte de naissance de son enfant. »
Grâce au « iCivil », le Burkina Faso pourra constituer des registres complets et fiables pour une meilleure organisation de ses statistiques démographiques, selon la directrice de l’état civil à la mairie centrale.