Sa musique se bonifie et la légende persiste. 37 ans après son décès, Robert Nesta Marley reste toujours l’icône de la musique reggae. Lorsque l’on dit 11 mai, tous les esprits pensent à celui surnommé à juste tire, « le pape du raggae ». Pour marquer ce jour devenu événement, les reggae-mans distillent la musique reggae en vue de célébrer la mémoire de Bob Marley.
Nul doute que de nombreux mélomanes vêtus aux couleurs rouge, jaune or et vert, prendront d’assaut les points chauds des grandes villes des pays du monde où l’on distille du reggae pour rappeler que la musique de Marley continue de se bonifier au fil du temps.
Des spécialistes du reggae attribuent cette conscience collective à l’esprit qui habite les adeptes ainsi qu’à la philosophie qui sous-tend sa sève nourricière, le rastafari.
Une philosophie qui appelle à plus de solidarité, d’amour, de tolérance et surtout de justice sociale. Toute chose qui confère au reggae tout l’engagement qu’on connaît aux artistes adeptes de ce
rythme, dans leur lutte pour une « restauration de la dignité humaine ».
Au-delà de sa musique au succès planétaire avec des titres comme « Get Up Stand Up », « Everything’s Gonna Be Alright », « No Woman No Cry » la légende du reggae a su exprimer les souffrances du ghetto et s’est fait le messager de l’émancipation des opprimés. Cette génération ne l’a pas connu. Mais vibre, frémit en écoutant ses chansons. L’on a l’impression de connaître Bob à travers ses chants. Sa sensibilité ressort, ses combats, son amour, sa mélodie est teintée de son moi.
L’Amour de l’Afrique
Dans les années 1970, l’engagement du chanteur pour l’Afrique s’amplifie. À peine une décennie après les indépendances, les coups d’État se sont multipliés sur le continent, les libertés individuelles ont reculé et les partis uniques triomphent.
En 1975, Marley compose « Jah Live ». On retrouve ce thème du retour en Afrique dans « Rastaman Chant » et dans l’album Exodus.
L’homme aux 200 millions d’albums vendus reste gravé dans les mémoires. Au travers du rastafarisme, religion née au milieu du XXe siècle, il redonne une place digne à l’homme noir en le détachant de l’identité coloniale. « Marley est le premier à le faire véritablement en musique, de façon très affirmée ».
Comme de nombreux jeunes jamaïcains, il voue un culte au Ras Tafari Mekonnen, couronné en 1930, roi d’Ethiopie, sous le nom de Haïlé Sélassié. C’est de là qu’est né sa décision d’être rasta.
Né d’une mère jamaïcaine et d’un père anglais, Bob Marley de son vrai nom Robert Nesta Marley est décédé le 11 mai 1981, à Miami, aux Etats-Unis des suites d’un cancer. Il avait, à peine, 36 ans.
L’anniversaire de son décès devient un jour férié en Jamaïque, où plusieurs timbres sont créés à son effigie. Il laisse douze ou treize enfants issus d’une dizaine de femmes, des dizaines de millions de dollars, mais pas de testament.
Bien que la mort ait eu raison de Bob Marley, il a laissé à l’humanité en héritage cette étincelle qu’il a su diffuser à travers son rythme musical. Ce qui fait qu’il restera à jamais éternel à travers ses œuvres. Il a hissé la musique jamaïcaine, le reggae et le mouvement rastafari dans la lumière.