Le projet de loi sur le parrainage est débattu à l’Assemblée nationale ce jeudi 19 avril 2018 avec un débat parlementaire houleux, des manifestations dans Dakar et des arrestations d’opposants.
Elle a fini de créer une vive polémique et une situation de vives tensions au Sénégal. La loi sur le parrainage est vue par l’opposition sénégalaise et des segments de la société civile comme une loi qui viole la constitution car portant sur le mode d’élection. Mieux, l’opposition l’a juge antidémocratique et c’est aussi une façon pour le régime du Président Macky Sall d’essayer de «bloquer» les candidatures de potentiels adversaires politiques et baliser son chemin pour sa réélection en 2019 au premier tour.
Non ! Rétorque, le camp du pouvoir qui y voit une façon d’éviter le fiasco des législatives de septembre 2017 avec une pléthore de listes. 47 au total pour le scrutin mais aussi éviter les candidats régionalistes.
Et au vue de toutes ces contestations, qu’est-ce que le parrainage ?
Il faut d’emblée définir le parrainage. Et selon les juristes, « le parrainage pour une élection est comme un mode de sélection pour valider une candidature par la signature d’un nombre défini de citoyens ou d’élus ».
En effet, une fois adopté, la loi sur le parrainage exige des différents candidats, sans exception, d’être tout d’abord inscrits sur le fichier électoral et d’obtenir le parrainage de 1% du corps électorale. Ce qui représente un peu moins de 70.000 signatures dans au moins sept régions, soit un minimum de 2000 parrainages par région pour éviter toute sorte de régionalisme.
L’objectif du parrainage au Sénégal
Selon les défenseurs du texte, le parrainage va permettre aux électeurs de faire un choix éclairé et d’éviter les candidatures régionalistes, fantaisistes entre autres.
D’après toujours les défenseurs, avec le parrainage, le citoyen pourra avoir une plus grande lisibilité des choix politiques qui lui sont proposés.
Mieux ça va permettre d’éviter trop de dépenses comme c’était le cas en 2017 avec les législatives avec 47 et des millions de bulletins à imprimer pour chaque liste.
Ainsi suivant cette logique, d’après toujours les arguments des défenseurs de cette loi, l’Etat pourra éviter des dépenses inutiles en frais de campagne pour les candidats « fantaisistes ».
L’autre objectif c’est une organisation plus allégée du scrutin.
Afin, le parrainage aussi va permettre de diminuer les risques de fraudes.