Le Président-Directeur Général de Facebook a répondu à la convocation du sénat américain ce mardi 10 avril. Après avoir fait son mea culpa, il a répondu aux questions des sénateurs pendant trois tours d’horloges. Cette audition fait suite au scandale de l’affaire Cambridge Analytica.
Mark Zuckerberg a passé des heures à répondre aux questions des sénateurs américains. Il est apparu avec les yeux rouges, un visage inquiet et vêtu d’un costume qui semble plus grand. Le propriétaire de Facebook s’est expliqué sur les atteintes à la vie privée de ses utilisateurs mais également sur la manipulation politique et l’ingérence étrangère dont son groupe est accusé.
Il a présenté ses excuses concernant les données de millions d’utilisateurs qui ont été détournées à l’insu de ces derniers. Elles auraient été utilisées afin d’influencer des électeurs pour qu’ils votent en faveur de Donald Trump, actuel Président des Etats Unis d’Amérique. « C’était une erreur. Je suis désolé », a déclaré Mark Zuckerberg. Il a assuré aux membres du sénat qui l’interrogeaient que les changements nécessaires seront apportés même si cela prendra du temps pour les mener à bien.
Le sénateur Bill Nelson a demandé à Mark Zuckerberg s’il avait l’intention de proposer une version payante de Facebook aux utilisateurs qui souhaitent que leurs données personnelles ne soient pas utilisées à des fins commerciales. Réponse : « Il y aura toujours une version de Facebook qui sera gratuite. (…) Nous estimons que nous devons apporter un service que tout le monde peut s’offrir».
Mark Zuckerberg a quelque peu été déstabilisé par la question du sénateur Durbin. Ce dernier lui a demandé s’il partagerait le nom de l’hôtel où il avait passé la nuit précédente. Question à laquelle Mark a répondu par la négative. « Voudriez-vous nous dire avec qui vous avez échangé des messages la semaine dernière ? ». Non plus. « C’est bien de cela dont on parle aujourd’hui : votre droit à la vie privée. Il s’agit de votre droit et de savoir si vous êtes prêt à l’abandonner afin, je cite, de connecter le monde. Tout le monde devrait pouvoir contrôler la façon dont ses données sont utilisées », a conclut Dick Durbin.
Les sénateurs américains ont voulu avoir plus de réponses sur les données de navigations des utilisateurs de Facebook, le temps de stockage des données des utilisateurs décédés, les données concernant les appels téléphoniques etc. « Je l’ignore, mes équipes vous tiendront au courant », « je reviendrai vers vous » a répondu le patron de Facebook. Des zones d’ombre qu’il promet de clarifier.