Difficile de se frayer un chemin pour accéder dans l’enceinte de la place réservée à la cérémonie. Une marée humaine, c’est le terme assez lourd trouvé pour décrire avec exactitude la foule qui a pris d’assaut la cité religieuse de Yoff, mardi 16 avril. Les Laye Laye, Laye Mactar, Laye Alassane, leur typique manière de se saluer se glissent sobrement dans les oreilles, malgré les chants religieux fortement scandés.
Lorsque l’on dit qu’ils viennent des quatre coins du monde, les esprits critiques se refusent à le croire. Une martiniquaise et un américain, répondus présents à l’appel de Seydina Limamou Laye prouvent que la foi transcendent les barrières les moins imaginables. Mariama Diagne, du nom de son époux, née Pascale Amable, est martiniquaise de nationalité. « N’étant pas satisfaite de ce que j’entendais des enseignements bibliques que me tenaient ma grand-mère et ma mère, j’ai marché, dit-elle, j’ai cherché et je suis arrivée jusqu’à Cambérène qui est la nouvelle Jérusalem. C’est vrai un petit peuple peu connu, mais je crois à ce que j’entends, à ce que je vois à travers cette communauté, de part mes propres recherches. Je me suis convertie à l’Islam car, Seydina Limamou Laye est bien le Mahdi, » scande-t-elle.
Parallèlement, un disciple américain, drapé d’un caftan blanc, couleur de linceul, parle de sa conversion, de sa croyance au Mahdi. » Ce n’était pas facile de vivre ma foi aux Etats-Unis, raconte-t-il. J’ai beaucoup voyagé dans le monde musulman. Mais, c’est ici, au Sénégal et par les écrits de Seydina Limamou Laye que j’ai lu, que je suis convaincu qu’il est le Mahdi. »
Les disciples Laye Laye, venus nombreux à ce 138e appel, après avoir scandés et vibrés sous les chants religieux, psalmodiés des versets du Coran, réitérés leur allégeance au Mahdi, se sont donnés rendez-vous l’année prochaine. « Appel Validé », comme diraient les jeunes.