Mahammed Boun Abdallah Dionne, le chef du gouvernement sénégalais présidait ce jeudi 14 décembre une réunion interministérielle consacrée au financement de l’élevage. Au cours de cette rencontre le Premier Ministre a par la voix de Seydou Guèye, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, indiqué l’urgence de mettre en œuvre des mesures efficaces, pour lever toutes les contraintes liées au financement du secteur de l’élevage.
La rencontre a réuni tous les acteurs du secteur de l’élevage, notamment les structures de l’Etat, les sociétés privées, les acteurs institutionnels, les institutions financières, les partenaires techniques et financiers, et les professionnels de l’élevage.
Les échanges ont particulièrement porté sur la création d’un environnement favorable au développement durable des productions animales, mais également, autour des problématiques liées au financement, au foncier, aux équipements pastoraux et à la fiscalité entre autres, a dit le porte-parole du gouvernement.
Selon les propos de Seydou Guèye, « l’élevage qui est pratiquée par 47% des ménages ruraux et 29,5% du total des ménages sénégalais, offre de grandes opportunités en termes de revenus, d’emplois et de renforcement de la résilience face aux différents chocs et crises ».
Qualifié de secteur névralgique de l’économie nationale, le porte-parole du gouvernement a relevé que le budget alloué au ministère de tutelle est passé de 9,569 milliards en 2012 à 22,305 milliards en 2017, à cela s’ajoute les opportunités de financement offertes par le FONSIS, la BNDE, le FONSTAB le FONGIP entre autres. « D’autres mesures et réformes importantes ont été également entreprises telles que l’adoption d’un plan national de développement de l’élevage et d’une lettre de politique sectorielle de développement et le vote de la loi n°2017-22 du 22 mai 2017 relative au vol de bétail », a-t-il édifié.
Pour le porte-parole, « tous ces efforts consentis ont permis d’améliorer considérablement les performances obtenues dans les différentes filières animales, notamment la production de viande, de lait, d’œuf de consommation et l’exportation de cuir et de peau ».
Au regard des actions inscrites dans le plan d’investissement du Programme national de développement de l’élevage (PNDE) pour la période 2017-2021, les besoins de financement du secteur sont estimés à 247,167 milliards de FCFA, dont 129,534 milliards de FCFA, soit 52,41% sont déjà acquis.
Dans l’optique de ‘’relever les défis liés au renforcement de la productivité du secteur’’, le conseil interministériel a insisté sur « l’opérationnalisation effective et l’optimisation du Fonds national de développement agro-sylvo-pastoral, initié par la Loi d’orientation agro-sylvo-pastorale, en vue de doter le secteur d’un mécanisme de financement adapté ».
Sur la liste des conclusions retenues de la rencontre, il y figure entre autres « le renforcement des dotations annuelles au travers du budget de l’Etat, en plus de l’accès aux financements de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes, et la contribution des interprofessionnels sous forme de prélèvement sur les filières de production et celle du secteur privé ».