De Chérif Abdou Aziz TOURÉ, Tivaouane
Les lendemains de Tabaski sont toujours synonymes d’abondance d’ordures dans les marchés. Au marché central de Tivaouane, les ruelles sont jalonnées par des tas de déchets de diverse nature. Une situation qui interpelle commerçants, autorités et simples habitants de la ville sainte.
Ce matin, des quantités importantes d’ordures sont éparpillées un peu partout dans le marché central de Tivaouane. Ce commerçant trouvé dans sa cantine revient sur la manière dont les déchets sont habituellement gérés : « ces dernières années, la gestion des déchets revenait à Diop Sy. On ne sentait pas la présence de la municipalité. Et normalement, les commerçants qui occupaient la rue paient des taxes à la mairie. Nous qui sommes dans nos cantines, nous payons tous les jours les taxes à la municipalité. Donc, c’est elle qui doit s’occuper de l’évacuation des ordures. Mais pour le moment, on se débrouille tout seul en payant aux charrettes 500f et avec l’appui de certains jeunes du coin pour pouvoir nettoyer le marché. », souligne-t-il. Pas très loin, un autre commerçant renforce les propos de son confrère : « la mairie de Tivaouane ne nous aide pas. On se débrouille tout seul. Pourtant, nous payons les patentes. Et quand il y a du vent les déchets vont dans tous les sens. On ne sent vraiment pas l’implication de la municipalité. »
Par ailleurs, le Chef du service de l’aménagement urbain, Oumar Tra en collaboration avec l’Unité de coordination et gestion des déchets, cellule de Tivaouane UCG a précisé les dispositions prises pour gérer les déchets. « Nous avons procédé à une mise à niveau à la veille de la Tabaski avec l’UCG dans tous les lieux où il y a avait des ordures à Tivaouane afin de les évacuer. Ce programme a été bouclé le dernier mercredi avant la fête. » Selon Oumar Tra, le programme doit se poursuivre après la fête. Il note dans ce sens : « Aujourd’hui, étant donné que le véhicule de collecte des déchets est disponible, nous allons mobiliser les manœuvres disponibles pour faire le tour des points où les ordures sont entassées pour les collecter. Il s’agit notamment du marché central, du centre-ville, le quartier Keur Matar, le centre commercial, la gare routière, le village artisanal, l’abattoir certaines artères où nous avons décelé la présence d’ordures. J’en ai déjà discuté avec le coordonateur de l’UCG. Donc, nous sommes en train de fédérer nos ressources pour que nous puissions commencer ce travail dès demain. La gestion des ordures est du ressort de la municipalité.»
Même si la municipalité assure que le ramassage des ordures n’est payant que pour les ménages et qu’il est gratuit dans les zones de forte concentration, les habitants et autres acteurs concernés n’attendent que le travail soit fait pour pouvoir savourer le plaisir de vivre dans un environnement sain.