Les critiques continuent de pleuvoir sur la Prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi qui reste étonnamment silencieuse face aux violences commises contre les Rohingyas. Cette minorité musulmane de l’Etat d’Arakan en Birmanie, est aujourd’hui considérée comme la minorité la plus persécutée au monde.
Cependant, Aung San Suu Kyi estime que « ce genre de fausse information est seulement la partie émergée d’un énorme iceberg de désinformation », a-t-elle déclaré au président turc Recep Tayyip Erdogan qui l’avait au téléphone sur ce sujet. Elle fait allusion à des photos à l’authenticité douteuse que le vice-premier ministre turc Mehmet Simsek a publié pour dénoncer un « nettoyage ethnique ».
Pourtant selon les rapports de l’ONU, 123 600 Rohingyas se sont réfugiés au Bengladesh pour fuir les exactions et dit craindre une crise humanitaire. Selon un responsable humanitaire cité par Amnesty international, « les musulmans sont affamés chez eux. Les marchés sont fermés et les gens ne peuvent pas sortir de leurs villages, sauf pour fuir. Les autorités recourent à l’intimidation, utilisant la nourriture et l’eau comme des armes. »
Lundi dernier, c’est la jeune Prix Nobel de la Paix, Malala Yousafzai qui a critiqué son homologue de la Birmanie pour son silence que la plupart des observateurs assimilent à de la complicité. Une pétition a d’ailleurs été lancée pour demander le retrait du Prix Nobel de la Paix à Aung San Suu Kyi, plus de 330 000 personnes l’ont déjà signé.