L’expulsion vers la France de l’activiste Kémi Séba passe toujours pas du côté de ses souteneurs. La pilule est plus amère du côté de son épouse qui dit, ne pas savoir quoi dire à leurs enfants, qui se sont vus brusquement séparés de leur père. « Urgences Panafricanistes », le collectif « Non aux APE » et le mouvement « Y EN A MARRE « ont organisé une conférence de presse pour dénoncer l’expulsion de Kémi Séba.
« Nous sommes devenus la risée de l’Afrique, le Sénégal n’est plus le pays de la Téranga, mais le pays la terre non grata », peste Thiat du mouvement « Y EN A MARRE », venu dénoncer avec la dernière énergie l’expulsion de Kémi Séba qu’il qualifie de déportation. Pour lui, Macky Sall a livré un des fils de l’Afrique à la France tout comme le faisait les négriers à l’époque de l’esclavage. « C’est une honte », peste-t-il.
Le rappeur Didier Awadi s’est également joint à la conférence de presse pour lui aussi témoigné sa déception. « J’ai voyagé dans 42 pays en Afrique et partout j’ai porté le même discours et on ne m’a jamais expulsé », affirme-t-il. Selon Awadi, l’expulsion de Kémi Séba l’a trouvé en Côte d’Ivoire, un pays où il a formulé des critiques et n’a pas été expulsé, ni menacé. Il s’est par ailleurs réjoui du soutien des membres du mouvement « Y EN A MARRE » qui fument désormais le calumet de la paix avec Kémi Séba.
Selon Hery Djehuty, compagnon de lutte de Kémi Séba, c’est au peuple de faire reculer les élites et la France. Les souteneurs de Kémi Séba ne comptent pas lâcher du lest et appelle à une mobilisation générale jusqu’au 16 septembre, date d’une manifestation anti CFA, qui sera menée par l’ONG Urgences Panafricanistes.