Djibo Leyti Kâ n’est plus. Le président du comité national du dialogue des territoires vient de rendre l’âme à la clinique des Madeleines, selon les confrères de la radio Futurs Médias (RFM).
Sa mort coïncide avec l’installation de la 13ème législature au Sénégal. De directeur de cabinet du président Léopold Sédar Senghor, il a été après l’accession d’Abdou Diouf à la présidence de la République en 1981, ministre sans interruption jusqu’en 1996 et occupe successivement les fonctions suivantes :
1981 à 1988 – Ministre de l’Information et des Télécommunications dans le gouvernement de Habib Thiam, en remplacement de son oncle Daouda Sow2. En 1983, il garde son poste dans le gouvernement de Moustapha Niasse;
1988 à 1990 – Ministre du Plan et de la coopération ;
1990 à 1991 – Ministre de l’Éducation nationale ;
1991 à 1993 – Ministre des Affaires étrangères ;
1993 à 1995 – Ministre de l’Intérieur.
On le considérait comme un successeur potentiel du président Abdou Diouf. Mais à l’issue des renouvellements du secrétaire du Parti socialiste (PS), en 1996, le Président Diouf a préfèré porté son choix sur son rival, Ousmane Tanor Dieng.
Quatrième à l’élection présidentielle de 2000, avec 7,1 % des voix au premier tour. Au deuxième tour, il apporte son soutien au candidat Abdou Diouf. Son parti vole en éclats.
En 2004, il à été nommé ministre de l’Économie maritime par le président Abdoulaye Wade. En juillet 2007, il devient ministre d’État, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature, des Bassins de rétention et des Lacs artificiels dans le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré.
Il est d’ailleurs l’artisan de la réconciliation sénégalo-mauritanienne après les événements fratricides de 1989.
Djibo Leyti Kâ est né à Linguère dans la région de Louga le 21 février 1948, il fait ses études à la Faculté de droit et de sciences économiques de l’Université de Dakar, puis à l’École nationale d’administration de Dakar.