Le Sénégal a réalisé des efforts considérables dans la lutte contre le paludisme. Cependant, le sud-est du Sénégal reste des zones où le paludisme continue à sévir. « Au niveau de Kolda, nous sommes à 146 cas pour 1 000 personnes, c’est extrêmement élevé », affirme le docteur Yaya Baldé.
Pour lutter efficacement contre cette maladie, le programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a lancé la Chimio prévention du paludisme saisonnier. Il s’agit d’une administration intermittente d’un médicament antipaludique au cours de la saison de forte transmission du paludisme pour éviter la maladie.
Dans les régions de paludisme saisonnier, 60% des cas surviennent durant la saison des pluies. L’OMS recommande le recours à la Chimio prévention du paludisme saisonnier qui serait « efficace, peu coûteuse, sûre et réalisable en vue de la prévention du paludisme chez des enfants en zones de forte transmission saisonnière du paludisme. »
« Nous avons bon espoir de sortir de la zone rouge bientôt parce qu’avec ces stratégies du PNLP, la tendance est à la baisse et à ce rythme, nous disons même que la pré-élimination est à notre portée » explique le médecin-chef de région, Yaya Baldé.
« Il faut se féliciter du fait que la mortalité-morbidité liée au paludisme devient de plus en plus rare, parce que l’indicateur de la mortalité proportionnelle qui était très élevé avant est en train de baisser dans la région avec 7,7% », dit-il.
Cette « campagne hivernage 2017 » entre dans le cadre de l’atteinte de l’objectif de pré-élimination contenu dans le plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2016-2020. Elle vise à couvrir au moins 90% des enfants de 3 mois à 10 ans dans les régions de Kédougou, Tamba et Kolda.