L’Union Syndicale pour une éducation de qualité (USEQ) a organisé un atelier de deux jours en vue de mettre en place les bases d’une fédération syndicale. Cette dernière permettra, selon les organisateurs, de faire face aux « manœuvres » de l’Etat qui ne négocie désormais qu’avec les syndicats qui ont dépassé la barre des 10% lors des élections de représentativité.
L’USEQ qui réunit 5 syndicats en l’occurrence le SAES, le SNEEL/CNTS, le SUDES, le SYPROS et l’UDEN, veut jeter les bases de l’unité syndicale. Elle réaffirme « sa volonté inébranlable à travailler pour la réalisation de l’unité syndicale sur une base organique. » Pour atteindre cet objectif, les 5 syndicats affiliés à cette structure s’engagent à signer la charte de l’USEQ.
Selon Amadou Diaouné, coordonnateur national de l’USEQ, l’Etat du Sénégal veut profiter de l’élection de représentativité syndicale pour accentuer la division des syndicats. Ce qui rajoute une couche à « la complexité de la situation » syndicale. Pour Florian Lascroux, représentant de l’International de l’Education également présent à cette rencontre, « l’élection de représentativité pose un problème de démocratie car les syndicats qui n’ont pas atteint les 10% requis ont des plateformes revendicatives, des structures démocratiques qui fonctionnent. »
La branche africaine de l’internationale de l’Education a également participé « pour soutenir ses affiliés au Sénégal. » L’USEQ compte s’appuyer sur le soutien de ces organisations afin de peser sur le plan international.
Les membres de l’USEQ estiment que l’arrêté portant des élections de représentativité ne doit être supérieur aux conventions que l’Etat du Sénégal a déjà signées. Ils s’engagent néanmoins à respecter les règles du jeu. L’Union Syndicale pour une éducation de qualité se veut optimiste quant à l’atteinte de ses objectifs.