Les jeunes filles peuvent désormais pousser un ouf de soulagement au Kenya. Grâce à Stacy Owino, Synthia Otieno, Purity Achieng, Macrine Atieno et Ivy Akiny, âgées entre 15 et 17 ans. Ces militantes pour l’abolition de l’excision dans leur pays, ont créé l’application i-cut. Elle comporte cinq boutons : « aider », « secourir », « signaler », « informations sur les mutilations génitales », « faire un don et feedback », avec pour objectif de secourir des filles victimes d’agressions.
Un clic suffit à alerter les autorités. Et, celles qui n’ont pas pu échapper aux mutilations génitales peuvent trouver une oreille attentive auprès des organisations recensées dans l’application. Cette pratique étant toujours présente au Kenya, l’on estime aujourd’hui que les jeunes filles mutilées ont 19% de chance de ne pas y survivre. Parmi les survivantes, la majeure partie ne continue pas leurs études.
C’est le Technovation Challenge qui leur a permis de se faire connaître. Financé par Google et les Nations unies, ce programme sélectionne des projets innovants de filles à travers le monde. Il a pour objectif d’aider les filles du monde entier à acquérir les compétences nécessaires pour devenir des entrepreneures et des leaders dans les domaines des technologies. À la clé de ce concours, un don de 15 000 dollars pour continuer leur projet.
Les Réparatrices étaient les seules Africaines à avoir été sélectionnées pour participer à la finale du Technovation Challenge à San Francisco. Si elles n’ont pas remporté le premier prix, leur aventure ne s’arrête pas là, et les jeunes filles espèrent voir leur application, encore en développement, bientôt sur le Google Play Store.