De Youssouf DIMMA, Ziguinchor
Un atelier régional a été organisé en ce début de semaine, à la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor, portant la filière mangue et réunissant plusieurs dizaines d’acteurs. Il a pour objet l’organisation de ces derniers en interprofession. En effet, malgré l’importance de leur filière mangue dans la région naturelle de Casamance, elle reste toujours désorganisée.
Selon Alioune Badara Seck, point focal à Ziguinchor du projet d’amélioration de la mangue, « ce sont les acteurs de la base au sommet qui sont concernés par cette forme d’organisation, car la filière mangue est très désorganisée dans la région de Ziguinchor, et au-delà, dans toute la région naturelle de Casamance ».
A l’en croire, « la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale de 2004 et son décret d’application de 2008 permettent aux acteurs d’une filière de s’organiser ». C’est dans cadre qu’eux les encadreurs, ont retenu d’organiser l’ensemble des acteurs de la filière en quatre collèges que sont :« le collège des producteurs, celui des transformateurs, celui des commerçants et celui des logisticiens ». Les résultats escomptés à travers cet accompagnement est que « cela puisse permettre aux acteurs de mieux gagner de leurs activités et de leurs produits; ce qui passera par une meilleure harmonisation des interventions, une bonne fluidité du travail entre les différents acteurs et une meilleure qualité du produit tant au niveau national qu’à l’exportation ».
Pour ce commissaire aux enquêtes économiques, tout est parti d’une rencontre sur la filière mangue, organisée à Dakar en juin 2016, et à l’occasion de laquelle a été créée « l’Alliance Régionale de la Mangue d’Afrique de l’Ouest (ARMAO) dont la présidence est assurée par le Sénégal. Cela devrait être suivi d’une réorganisation de la filière mangue dans les régions intérieures avec la mise en place « d’interprofessions ». M. Seck a déclaré qu’il y a eu une période d’observation durant laquelle « il fallait chercher de possibles contraintes et autres obstacles à cette mise en place ».
Mais, a-t-il estimé, « les choses iront actuellement beaucoup plus vite puisque nous comptons terminer cette phase au plus tard à la fin de l’année »
Après quoi, pour le bon fonctionnement de ces interprofessions, des mesures d’accompagnement sont prévues C’est, selon lui, « le cas du ministère du commerce qui est en train de mettre en place des projets d’accompagnement, le Cadre intégré renforcé; une communication promotionnelle est également prévue ».