Le Parti de l’Unité et du Rassemblement a tenu une conférence de presse au sein de l’université du Sahel. Une institution dont le président, El Haji Issa Sall, est la tête de liste nationale dudit parti. Ce dernier a-t-il ainsi décliné les orientations et objectifs de son parti et a apporté des précisions sur la présence des Moustarchidines dans leur parti.
« Nous n’avons pas besoin d’un nouveau type de député mais d’un député normal », déclare El Hadji Sall. Selon la tête de liste nationale du PUR, les députés ne jouent pas assez leur rôle et d’ailleurs la plupart des lois votées se font sans le quorum requis. Cette situation est due selon El Hadj Sall à l’absentéisme des députés qui n’est que la conséquence du laxisme qui prévaut au niveau de cette institution. PUR se pose ainsi en parti de rupture à l’Assemblée nationale.
Le parti veut rééquilibrer le rapport entre l’exécutif et le législatif. El Haji Sall affirme que s’ils obtiennent la majoritaire, ils examineront à la loupe tous les projets de lois qui leur seront soumis. Il promet par ailleurs de ne pas attendre l’exécutif, mais qu’il proposera des lois.
« Notre objectif c’est d’être majoritaire à l’assemblé nationale à défaut, être la tête de l’opposition » informe El Hadj Issa Sall. « Notre programme est différent de celui des autres partis et coalitions », affirme le président de l’université du Sahel pour se démarquer des 46 autres listes en lice. Il informe d’ailleurs qu’à part la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, que toutes les coalitions ont courtisé leur parti. S’ils ont décliné ces propositions d’alliances, c’est parce que PUR veut aller aux élections pour mieux connaitre son poids réel sur le terrain, mais également, pour défendre ses idées.
La tête de liste du PUR a apporté des précisions quant à la coïncidence qu’il y a entre le moment choisi pour la relance de leur parti et la prise de position du président du PUR, en l’occurrence Serigne Moustapha Sy. En effet, le leader des Moustarchidines avait pris cause et partie pour le maire de Dakar, Khalifa Sall dans l’affaire de la caisse d’avance. « Cela n’a rien à voir », rétorque El Hadji Issa Sall. « La coalition de Khalifa Sall est également un adversaire » précise-t-il.
Selon lui, les nombreux disciples du guide religieux qui sont membres dans son parti « sont des citoyens comme tout le monde, et nous n’avons pas qu’eux. » « D’ailleurs c’est un pasteur qui nous représente au Sud du Sénégal », informe-t-il. Le parti qui a déjà sillonné le Sénégal de l’Est au Sud, compte mettre le cap sur l’axe Centre et le Nord.