Un premier pas symbolique à ce stade, car la route vers la destitution est longue et compliquée.
Un élu démocrate de la Chambre des représentants des États-Unis a déposé ce mercredi 12 juillet une résolution visant à lancer une procédure de destitution du Président républicain Donald Trump, un acte symbolique à ce stade.
Brad Sherman, élu de Californie marqué à gauche, a déposé un texte contenant un article « d’impeachment », pour entrave à la justice, une offense justifiant selon lui la destitution. Son collègue Al Green a cosigné la mesure.
Aux Etats-Unis, le Congrès a le pouvoir de destituer le Président, selon une procédure en deux temps. La Chambre des représentants vote une mise en accusation (« impeachment », en anglais), puis le Sénat « juge » le Président et vote pour condamner (à une majorité des deux tiers) ou acquitter. En cas de condamnation, le Président est automatiquement destitué.
« Déposer des articles de destitution est la première étape d’une longue route », a déclaré Brad Sherman. « Mais si l’incompétence impulsive continue, à la fin, dans de nombreux mois, les républicains se joindront au combat en faveur de la destitution ».
La résolution de Brad Sherman et Al Green estime que l’entrave à la justice s’est produite dans les interventions du Président Trump auprès de l’ancien directeur du FBI, James Comey, dans l’enquête sur l’un de ses proches conseillers, Michael Flynn. « Complètement ridicule, le pire du jeu politique », a commenté la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders.
Jamais un Président n’a été destitué dans l’histoire américaine. Deux ont été mis en accusation puis acquittés: Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998. Richard Nixon, en 1974, a préféré démissionner pour éviter une destitution certaine par le Congrès en raison du scandale du Watergate.