Plus qu’à une semaine de campagne électorale au Sénégal. Le 30 juillet s’annonce à l’horizon. Les différents camps multiplient les déplacements dans tout le pays pour tenter de convaincre les électeurs qui seront nombreux, car ces élections sont exceptionnelles et ce, à différents niveaux.
Avec pour candidat, un ancien président, un Premier Ministre et le maire de la capitale en prison, ces législatives s’annoncent déjà hors-norme. Il en est de même pour leur organisation. Car, il a été décidé l’an dernier de passer en revue le fichier électoral en tablant sur quatre millions d’électeurs. Problème, 6,5 millions de personnes se sont inscrites.
« Quand vous faites six millions de cartes, c’est un travail de masse. Nous avons eu à recruter 2 700 vacataires. Et malgré tout le dispositif de contrôle qui a été mis en place, il y a quand même des erreurs qui persistent, » a déclaré Thiendella Fall, le directeur général des élections. Ce qui explique sans doute les soucis constatés autour des cartes biométriques.
Le directeur promet donc que tout sera réglé d’ici le 30 juillet, jour du scrutin de ces législatives qui s’annoncent comme les plus chères de l’histoire. En effet, la volonté du Président Macky Sall, d’ouvrir le vote aux candidats indépendants a fait exploser le nombre de listes à 47.
L’impression seule des bulletins, sept millions pour chaque liste, coûtera plus de cinq milliards de francs CFA, a indiqué Ibrahima Diallo, directeur de l’automatisation du fichier électoral : « Les bulletins de vote coûtent excessivement chers. Chaque bulletin coûte à peu près dans les 18 francs. Tout de suite, ça vous fait cinq milliards et quelques pour les bulletins de vote seulement. »
Entre problèmes logistiques, dépenses importantes, violences, autant de choses marque cette campagne électorale. Ce qui la rend hors norme.