La chambre d’appel de la Cour pénale internationale a cassé ce mercredi 19 Juillet, la décision refusant de libérer l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Elle a décelé des « erreurs » lors du premier jugement et a ordonné le réexamen de la situation de l’ancien chef d’Etat. Cependant, Gbagbo restera en détention en attendant le réexamen de son dossier.
Laurent Gbagbo avait fait appel en mars dernier de son maintien en détention à la Haye durant toute la durée de son procès. L’ancien président ivoirien est poursuivi pour crimse contre l’humanité commis lors des violences post-électorales qui avaient plongé la Côte d’Ivoire dans la crise entre 2010-2011.
« La chambre d’appel décide d’annuler la décision remise en question et ordonne à la chambre de première instance de mener un nouvel examen quant à savoir si M. Gbagbo devrait continuer à être libéré avec ou sans conditions », a déclaré le juge Piotr Hofmanski.
Video summary: #ICC Appeals Chamber directs Trial Chamber I to carry out a new review of Laurent #Gbagbo’s detention pic.twitter.com/BnVgzttlzr
— Int’l Criminal Court (@IntlCrimCourt) 19 juillet 2017
Laurent Gabgbo est détenu depuis maintenant 6 ans, alors que le procès devrait durer que 3 à 4 ans. Depuis qu’il a été livré en 2011 à la CPI, le procès n’a été ouvert qu’en 2016, selon le juge Hofmanski, « le procureur est toujours dans le processus de collecte de preuves. »
La défense avait d’ailleurs demandé la libération conditionnelle de l’ancien chef d’Etat, arguant qu’il « avait été détenu depuis presque 6 ans » tout en rappelant les maladies qui l’affectent physiquement et psychologiquement.