Le président togolais Faure Gnassingbé a été élu à la tête de la Cedeao, ce dimanche 5 juin. Il remplace la présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf.
La décision a été prise ce dimanche 04 Juin, en clôture du 51e sommet des chefs d’Etat de la Cedeao à Monrovia. Faure Gnassingbé a appelé à plus d’intégration et encouragé un peu plus encore la mobilité économique dans cet espace régional d’Afrique de l’Ouest, alors que l’une des décisions de ce sommet est de construire une autoroute entre Abidjan et Dakar.
« Il nous faut maintenant opérer des sauts qualitatifs vers notre objectif unique, qui est de faire de notre organisation une Cedeao des peuples. Il nous faudra sans plus tarder enlever les dernières barrières au brassage et à l’imbrication de nos populations, responsabiliser notre jeunesse en encourageant sa mobilité économique dans l’espace régional, mettre à contribution nos hommes d’affaires, mettre à profit notre potentiel démographique, miser sur l’agriculture et l’industrialisation… Autant de défis que nous devons relever ensemble pour l’épanouissement de nos populations », a déclaré le président togolais.
Cette journée a aussi été marquée par l’absence du roi Mohamed VI qui a annulé sa visite au dernier moment, officiellement en raison de la présence d’un autre invité de marque : le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahu. Une visite avec les honneurs qui marque selon le chef de l’Etat hébreux le retour diplomatique d’Israël sur le continent. « Israël est de retour en Afrique et l’Afrique est de retour en Israël. J’espère que nous parviendrons à concrétiser deux accords très importants pour approfondir notre coopération », a-t-il salué, rappelant qu’Israël ouvre deux nouvelles missions commerciales : l’une en Afrique de l’Ouest, l’autre en Afrique de l’Est.
Une délégation de plus de 200 personnes, beaucoup de promesses et une douzaine d’entretiens bilatéraux, la visite du Premier ministre israélien au sommet avait tout d’une opération de séduction à l’encontre des Etats d’Afrique de l’Ouest. Pour Emmanuel Nahshon, porte-parole du ministre des Affaires étrangères israélien, l’Etat hébreu peut apporter beaucoup au continent africain : « Dans le domaine de l’agriculture, de l’eau, de la haute technologie aussi, dans le domaine de la sécurité, je crois qu’il y a un dialogue très important qui est en train de se former entre Israël et les Etats de l’Ouest africain. Le mot-clé, c’est celui de partenariat et de coopération, et c’est ce que nous avons fait aujourd’hui pendant la journée. »
Un plan d’investissement de « 1 milliard de dollars » dans les énergies renouvelables a ainsi été annoncé. L’enjeu pour Israël est de renforcer les relations économiques, mais aussi contrer les pays africains qui votent « contre Israël » au sein des institutions internationales.