L’information est tombée mardi 9 mai, à la radio-télévision nationale de la République Démocratique du Congo. Les 58 ministres qui composent désormais le nouveau gouvernement de Kabila sont connus. Les ministères de l’intérieur, de la justice, des affaires étrangères, de défense, des mines et pétroles, et de la communication sont gardés par les fidèles issus du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie(PPRD),parti de la majorité parlementaire, soutenant les actions du président Kabila. Les frondeurs de l’opposition, ayant rallié le pourvoir, occupent les autres portefeuilles ministériels. Attendu depuis le 7 avril dernier, date de nomination de Bruno Tshibala, ancien secrétaire général adjoint et porte-parole du parti de l’Union pour la démocratie et le progrès social, principal parti de l’opposition, l’actuel homme fort de Kinshasa réussi encore à disloquer l’opposition.
Kabila,l’incompris
Elu depuis 2001, le second et dernier mandat du président Joseph Kabila a pris fin officiellement depuis le 19 décembre 2016, brandissant la crise économique que traverse le pays comme le mobile obstacle à l’organisation des élections. Selon les textes qui régissent l’accord du 31 décembre, accord signé entre les partis de l’opposition et la majorité présidentielle, les élections présidentielles et législatives sont supposées tenir en 2017.L’annonce de cette nouvelle composition du gouvernement est porté comme un coup de couperet par l’UDPS, préoccupé actuellement par les funérailles maintes fois reportées d’Etienne Tshisekedi ,son principal leader, mort à Bruxelles le 1 février 2017,après plus de cinquante ans de vie politique.
Si l’opposition voit en ces nominations une stratégie adoptée par l’administration Kabila pour se maintenir au pourvoir, le porte-parole du gouvernement, André-Alain Atundu, avance que « l’objectif de ce gouvernement reste le même : organiser les élections ».