Les habitants de l’Unité 16 des Parcelles Assainies ne sont toujours pas au bout de leur peine. En effet, depuis plus d’une semaine, ils sont contraints de passer des nuits blanches pour bénéficier du liquide précieux. Dans ce reportage de teranganews.sn, les populations de cette cité crient leur ras le bol, se sentant lésées par rapport aux autres localités de la commune.
Les habitants de l’unité 16 des parcelles Assainies n’ont toujours pas vu le bout du tunnel. Depuis plus d’une semaine c’est la croix et la bannière pour avoir le liquide précieux. Certains sont obligés de faire des nuits blanches pour remplir leurs récipients.
Chez la famille Dieng, la mère de famille nous conduit au rez de chaussée où tout le monde se retrouve la nuit (3h du matin) pour attendre que l’eau coule du seul robinet de l’immeuble à deux étages. Ici, ce sont les garçons qui sont chargés de remplir les bassines avant d’aller se coucher.
Ndeye Fatou chargée de faire la cuisine tonne face à cette perturbation dans la distribution de l’eau à travers ces mots : « il faut être la toute la journée comme moi pour le croire. Ici on se partage l’eau pour se laver ou faire des ablutions comme si nous ne sommes pas au 21ème siècle. Ici, au rez de chaussée, nous souffrons énormément. A cause de ce manquement, nous souffrons tous de maladies dues à la fatigue».
«Nos mamans ne dorment plus. Elles passent toute la nuit à côté des robinets pour attendre l’eau qui ne coule que tard dans la nuit, entre 5 et 10 minutes, avant de disparaître», râle un jeune garçon qui se révolte en appelant les habitants de la localité à manifester pour se faire entendre.
Madame Dieng, elle nous apprend que «toutes les maisons sont équipées de réservoirs d’eau, pour le stock jusqu’au lendemain, les gens sont obligés de patienter jusqu’à 4 heures du matin. Mais le plus souvent c’est au delà de 2 heures du matin que les robinets commencent à couler. Nos enfants sont obligés de veiller. Je suis dans ce quartier depuis 1992, et cela a toujours été un problème que d’avoir de l’eau toute la journée durant. Imaginez-vous que nous sommes en période de chaleur c’est encore plus difficile».
La plupart des habitants de l’unité 16 rencontrés dans les rues et les cours partagent les « mêmes difficultés » et se plaignent des mêmes maux. Ainsi, ils jugent qu’ils sont comparables aux gens vivant dans le monde rural, tellement ce manque drastique d’eau vague à contre-courant des réalités urbaines. Les habitants de cette partie des parcelles Assainies doivent encore prendre leur mal en patience car ce n’est pas encore demain la veille du retour à la normale. Face aux parlementaires, le jeudi 18 Mai, le ministre de l’hydraulique avait laissé entendre que tout le monde ne peut pas avoir en même temps le liquide précieux. Selon Mansour Faye la demande étant très forte, il faudra attendre des travaux de l’usine de keur Momar Sarr pour satisfaire tous les consommateurs 24h/24.