Pour combattre les causes de la migration irrégulière dans la zone au Nord-est du Sénégal, l’ONG italienne « Green Cross » a rendu les résultats de son enquête réalisée dans cinq villages des communes de Matam et Ourossogui, ce Mardi 16 mai.
Réalisée dans le cadre du projet « Hadii Yahde » c’est-à-dire « énergie pour rester », la stratégie de l’initiative, selon Mamadou Sada Bocoum, coordonnateur régional du projet, est le développement agricole, durable et soutenable des communautés rurales de la zone pour freiner l’immigration irrégulière.
Ainsi l’ONG s’est engagée à travailler avec les associations féminines qu’elle appuie en matériel agricole afin de leur permettre d’améliorer les rendements de leurs périmètres irrigués.
« Nous sommes convaincus que si les femmes réussissent dans leur
projet, cela va inciter les jeunes à rester au terroir et cultiver la terre. Ils pourront y gagner leur vie, s’ils sont financés pour obtenir un matériel adéquat. Cela est l’ambition de notre organisation », a expliqué Alexandra Teston, responsable du projet.
Ce sont les villages de Sadel, Wouourou, Koundel, Ballel Pathé, Sinthiou Diam Dior, « choisis pour leur forte propension à l’immigration dans la zone », qui ont reçu les enquêteurs. La démarche a également démontré une « forte baisse » de l’immigration. Cette remarque serait due « à la crise européenne, aux difficultés à obtenir un visa ou à la fermeture des frontières », a soutenu Christina Teston.