Vivre sans vraiment exister, c’est le quotidien des apatrides du monde. Ce phénomène qui est une véritable plaie est désormais un combat de tout un chacun. Hier, la lutte contre l’apatridie en Afrique de l’Ouest a fait un bond. Notre pays qui n’est pas en restera trouvera sans nulle doute son compte.
Très présents dans le monde avec 10millions de ‘’sans nationalité’, l’Afrique de l’Ouest en compte 1million. Au Sénégal, 25 % des enfants sont apatrides. Ce sommet qui a réuni à Banjul, le Haut-commissariat aux réfugiés HCR, en charge de l’apatridie, et les Etats de la Cedeao ont mis sur pied un plan d’action afin de mettre fin à cette situation d’apatridie, une première au monde. Au Sénégal, ce sont les talibés qui inquiètent le HCR. Ces enfants des rues peinent très souvent à récupérer des documents d’identité à l’âge adulte. Une double marginalisation qui empêche leur insertion dans la vie active. Pas d’accès à l’école ni aux soins, impossibilité d’ouvrir un compte bancaire ou d’accéder à la propriété, sans parler des voyages souvent impossibles, tout un ensemble de tracas qui leur rende la vie quasi-impossible. Les chiffres manquent et les situations sont souvent incomparables d’un pays à l’autre, mais le quotidien de ces apatrides se ressemble. Si certaines personnes naissent sans nationalité, d’autres le deviennent malgré elles. Car être apatride a énormément de répercussions sur la stabilité des pays et la vie quotidienne des personnes concernées.